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Situation en Libye

Les diplomates des pays voisins en débattent au Caire


25 Août 2014 | 13:21
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Second round au Caire pour les ministres des Affaires étrangères de la Libye et de ses six voisins : l'Algérie, l'Egypte, la Tunisie, le Soudan, le Tchad et le Niger.


Auteur : Iles Sad


Ces deniers s'étaient déjà réunis les 13 et 14 juillet en Tunisie en présence de l'ambassadeur libyen dans ce pays. Ils avaient alors appelé au dialogue entre les factions et annoncé la mise en place de commissions sécuritaire et politique pour tenter d'aider la Libye à sortir de l'anarchie.

Il faut dire que le processus de transition politique en Libye a pris un nouveau coup sévère avec la contestation ouverte de la légitimité du Parlement élu par les islamistes qui accusent le pouvoir en place d'être complice de raids aériens visant leurs miliciens.

Les islamistes entendent capitaliser sur leurs succès militaires en revenant sur la scène politique après leur revers électoral du 25 juin. Ils n'ont d’ailleurs pas hésité à attaquer et saccager hier dimanche à l'aube la télévision "Al Assima" (La Capitale), favorable à leurs adversaires de Zenten. Mais en face, le Parlement et le gouvernement semblent plus que jamais déterminés à les éradiquer en formant une véritable armée qui manque toujours à la Libye de l'après-Kadhafi.

 

Nomination d’un nouveau chef d'état-major

 

Le Parlement libyen a choisi tard dans la nuit de dimanche à lundi un nouveau chef d'état-major, après avoir annoncé son intention de donner à l'armée les moyens de mettre au pas les milices armées qui contrôlent des pans entiers du pays.

"Le colonel Abdel Razzak Nadhouri a été choisi par 88 des parlementaires sur les 124 présents et a été promu au rang de général", a indiqué le porte-parole du Parlement. Il remplace le général Abdessalam Jadallah Oubeidi, qui a été auditionné le 10 août par le Parlement sur l'incapacité de l'armée à faire régner l'ordre notamment à Tripoli et Benghazi, deux villes livrées aux milices armées.

Les parlementaires, qui siègent à Tobrouk (1.600 km à l'est de Tripoli) l'ont alors rendu responsable de la détérioration de la situation dans le pays. Le nouveau chef d'état-major est originaire de la ville de Marj (1.100 km à l'est de Tripoli). Pendant le soulèvement contre Kadhafi en 2011, il avait rejoint les insurgés de Benghazi, foyer de la révolte dans l'est du pays.

 

Réforme de la Ligue arabe : « une nécessité »

 

Hier c’est au palais présidentiel du Caire que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a été reçu par le Président égyptien Abdelfattah Sissi. Une occasion de revenir sur ce sujet brulant et de "passer en revue les différents foyers de tension et de crise dans le monde arabe", a déclaré M. Lamamra à l'APS à l'issue de l'audience.

Outre ces aspects c’est sur la question « la réforme de l'organisation panarabe » qu’aura porté l’entretien que le ministre des affaires étrangères a eu avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi. M. Lamamra a souligné, dans ce contexte, la nécessité de "la relance et du renforcement de l'action arabe commune ainsi que de la réforme de la Ligue arabe, devenue une nécessité compte tenu de la situation actuelle dans le monde arabe".



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