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Finances islamiques

L’offensive des Saoudiens passe par les banques


25 Août 2014 | 14:15
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Après quelques jours sur les assurances islamiques, le tour est venu pour les banques islamiques de faire leur show à Alger avec la bénédiction du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa.


Auteur : Hamid Salhi


Cela même si le programme du gouvernement n’a pas intégré dans ses dispositions des orientations sur l’économie islamique. Cette absence de référence n’a pas empêché les Saoudiens d’expliquer leur méthode.

Lors d’une rencontre sur la finance islamique organisée à Dar El Imam par Bank Al Baraka, Ahmed Mahieddine, membre de l’instance du groupe Al Baraka et son directeur de recherche en Arabie saoudite, a souligné que la banque a des filiales dans 18 pays et gère un portefeuille de 8 milliard de dollars. Il a aussi indiqué que l’économie islamique n’est pas une fin en soi mais vise l’islamisation de toute la société.

Sentant que le personnage est allé trop loin, le directeur général d’Al Baraka Bank en Algérie, Mohamed Seddik Hafidh, a souligné que l’institution veille au respect des lois algériennes mais que s’il y a une contradiction entre le gain et la charia, il préfère appliquer les principes de cette dernière. Il est donc clair que sous couvert d’économie islamique, les Saoudiens tentent d’exporter leur mode de pensée. Dans le cas de l’assurance, ce sont les Emiratis qui ont tenté de poursuivre ce chemin.

Pourtant combien de fois n’a-t-on pas entendu des officiels dire tout le mal qu’ils pensent des fetwas importées qui ont contribué à la radicalisation d’ne parte de la société algérienne. Cette même radicalisation qui a causé la mort de 200 mille Algériens.

Mais rien n’y fait. Il y a même des conseils scientifiques locaux des wilayas qui sont en train de donner naissance à une instance de fetwa unifiée pour émettre des fetwas, a indiqué le ministre des Affaires religieuse.

Mohamed Aïssa a souligné qu’un conseil du fiqh sera habilité à édicter des fetwas et il a invité les experts activant dans des banques à l’étranger d’associer leurs efforts dans cette instance en espérant que ces orientations puissent avoir un effet dans le règlement des problèmes de la société conformément à la charia. Il souhaite également que ces conseils du fiqh ne soient pas exploités pour justifier l’économie parallèle. Même s’il est connu des islamistes qu’ils considèrent le commerce comme étant halal et sans aucune restriction étatique.

Le ministre a tenté de trouver des justifications en disant que les Algériens cherchent des solutions conformes à la charia afin d’intégrer la jeunesse dans le processus de production, du travail et dans la société entière. Selon lui, il n’ ya rien de bon qui se dégage vis-à-vis de la dépendance au monde occidental.



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