Les ménages en général et les familles, combien même défavorisées, doivent se plier à cette nouvelle épreuve. Depuis une semaine déjà, la fièvre des achats a commencé. Les parents expérimentés se sont pris à l’avance. Beaucoup d’autres, faute de moyens sans doute, ont du attendre les tous derniers jours pour entreprendre la préparation de la rentrée. Les dépenses sont telles que souvent certaines ménages d’endettent. S’agissant des enfants ont ne peut en aucun cas rater l’événement.

Les fournitures scolaires et vestimentaires ornent les vitrines pour l’occasion. Dans les librairies, les magasins d’habillement et sur les marchés les blouses, les tenues vestimentaires, les fournitures scolaires sont visibles ostentatoirement. Chaque commerçant y va de son argumentaire pour vanter les qualités des produits proposés. Entre les produits importés et ceux fabriqués localement, l’écart des prix est sensible. Le choix est lare mais le rapport qualité prix est difficile à dénicher.

Il n’est donc pas facile d’habiller et d’équiper son enfant pour la rentrée. Et lorsque les parents en possèdent plusieurs, l’équation se complique davantage.

Pour le comprendre, un commerçant nous détaille le nécessaire pour un enfant. Entre le cartable, dont les prix oscillent entre 1200 et 1600DA, les cahiers, cédés à pas moins de 30 DA l’unité et les stylos, crayons, taille-crayons, varient entre 25 et 70 DA/ la pièce, il fau compter 900 DA par enfants, sans compter bien évidemment la tenue vestimentaire, composée au minimum d’une blouse, un pantalon, une chemise et des chaussures et chaussettes neuves.

Pour cela il faut ajouter un minimum de 5000 DA par enfants. Soit un total de 6000 DA par enfant et quand on en a cinq ou six, la facture d’alourdit terriblement.

Face à cette cherté, certains parents contentent leurs enfants du minimum. «  Souvent on élimine les tenues vestimentaires, pour se contenter de celle offerte durant l’Aid », explique cette ménagère, ajoutant que «  les enfants acceptent sans rechigner sachant avec cette promesse d’une nouvelle tenue pour l’Aid El Kébir ».

La même démarche est adoptée par de nombreux parents aux bourses modestes.   C’est l’unique voie de salut. Pour les plus nantis ou les parents ayant un enfant unique, des articles de haute gamme sont disponibles. La facture est doublée voire triplée.

Autant pour les cartables, qui contraignent le père de famille à débourser entre 2 000 et  3500DA. Pour les blouses, les prix oscillent entre 800 et 1200 DA.  Certains parents optent pour les produits de haute gamme car ils les trouvent assez résistants. « Pour les cartables certains optent pour la bonne matière pour éviter de racheter à chaque rentrée », estime cette maman qui vient d’acquérir deux cartables pour ses deux enfants aux prix total de 3000 DA.

Au bout du compte, l’enveloppe à débourser varie entre 6000 et 12 000 DA, soit du simple ou double selon les conditions sociales.