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Gestion du médicament

Ces cancéreux privés d’antidouleur !


24 Septembre 2014 | 14:16
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Pénurie, perturbation. Les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier les raisons de la disparition de certains traitements pour malades atteints de cancer.


Auteur : Iles Sad


Pourtant que peut apporter une formule sémantique à un malade qui a besoin d’un antidouleur ? Car c’est bien de ce médicament qu’il s’agit ! 

60 milliards de dinars ont été consacrés cette année (2014) à l’importation de médicaments, c’est donc qu’il ne s’agit pas de moyens (en augmentation par rapport aux deux années précédentes). 

Pour certains professionnels, mais surtout pour les malades, cette situation est insupportable. Et comme souvent, c’est au niveau de la gestion de ce produit vital pour ces algériens atteints de cette maladie lourde que le problème réside. 

À défaut de médicament, une explication 

Et ce n’est pas le  directeur général de la pharmacie central des médicaments M’hamed Ayad qui le contredira, lui qui indiquait justement ce matin sur les ondes de la chaine III de la radio nationale que les perturbations qui touchent « quelques produits » sont du « aux changements de sites de production de certains laboratoires ». Mais aussi « des histoires de variations. Des problèmes de matières premières sur quelques produits ». En somme, rien qui ne sorte des fluctuations habituelles que connait, ou peut connaitre n’importe quel marché et qui ne peut échapper à une gestion qui anticipe et qui garde l’œil.  

« C’est jour-ci on entend parler de pénurie. Il n’y a pas de pénurie, depuis plus d’un an ce problème a été résolu définitivement », indique-t-il préférant évoquer « des perturbations ».

 

Soit, mais encore ? Après cette révélation du premier responsable de la PCH, quel changement pour Sabiha ? Cette malade atteinte d’un cancer du sein, qui intervenait sur ces mêmes ondes, qui se croyait sauver il n’y a pas si longtemps, mais qui a découvert ce mois de juillet que son cancer s’était métastasé. 

La gorge serrée et tentant de rester digne, elle indiquera : « On m’a dit qu’il n’y a pas de traitement. Que c’était une thérapie ciblée. Aujourd’hui, en venant me soigner, on vient de m’annoncer qu’il ne reste plus de traitement ». 

Les tracasseries de gestion que peut connaitre le secteur du médicament  et leurs exposés pourront-ils répondre à ses questions à elle, et apaiser la douleur que lui génère sa maladie ?



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