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Il n’est pas satisfait de la politique économique du gouvernement

Amar Takdjout remet-il en cause les résultats de la tripartie ?


24 Septembre 2014 | 19:13
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Auteur : Amine Salhi


Après  quelques jours de la tenue de la tripartite, Amar Takdjout, le président de la fédération nationale de textile affiliée à l’UGTA, a dit toute sa désaffection de la politique économique du gouvernement. Selon le gouvernement ne cesse d’envoyer des signes contradictoires car il veut à la fois booster l’économie tout en encourageant l’importation. L’option d’adhésion à l’OMC est un autre sujet qui pousse le syndicaliste à tomber à bras raccourcis sur le gouvernement. Il va même jusqu’à considérer que le gouvernement n’a pas une composition homogène comme le confirme selon les divergences à propos de la règle 49-51. Tous ces constats lui font dire que les membres du gouvernement représentent des intérêts économiques différents, y compris ceux du lobby de l’importation.Il a pris l’exemple du secteur du textile qui représente 4% de la consommation en Algérie pour étayer sa position.Selon lui, la production s’est effondrée depuis le début des années 1990, a-t-il souligné lors du forum du quotidien El Wassat.500 millions de mètres linéaires en tissu sont consommé en Algérie (habillement, draps, tissu d’ameublement) alors que les entreprises publiques représentent une production de 25 millions de mètres linéaires, a-t-il souligné en ajoutant que l’outil de fabrication local peut reconquérir des parts de marché.Il rappelle que 150 millions de mètres linéaires étaient produits dans les années 1980 avant que le marché ne soit laissé entre les mains des importateurs.

Néanmoins pour relancer cette industrie, M. Tkdjout a souligné que le financement ne suffit pas et qu’il faut mettre l’accent sur la formation.Dans ce domaine, il rappelle que depuis 25 ans la formation est délaissée avec la disparition de l’institut des industries légères à Boumerdès qui avait vocation de former pour les secteurs du bois, du textile.En conséquence, a-t-il souligné, le secteur est devenu vieillissant avec le des employés et des cadres qui partent à la retraite sans qu’il n’y ait pas de relève malgré les deux milliards de dollars injectés pour restructurer le secteur.M. Takdjout fait aussi le constat selon lequel il y a un déficit dans la formation des spécialistes de la création, de stylistes, de modéliste et de spécialistes de design.Si des engagements pour corriger ces tares sont pris, « l’économie nationale peut résister au produit importé », a-t-il ajouté.

 



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