A en croire Abdelaali Badache, président de la commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), l’Algérie a intérêt à accomplir des pas de géant dans sa politique de rationalisation de la consommation d’énergie avant de parvenir à des gains dans l’exploitation des ressources disponibles en gaz et en pétrole.
Dans une contribution publiée dans la revue de la Creg, Equilibres, ce responsable indique que l’efficacité énergétique fait partie intégrante du programme national de développement des énergies renouvelables pour la période 2011-2030.
Il pense que les économies d’énergies sont une nécessité absolue et que le développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie permettant la rationalisation de l’utilisation de l’énergie.
Cela constitue, selon lui, « un levier incontournable quant à la contribution de notre secteur à apporter des solutions globales en faveur d’une politique énergétique durable ». Il expliqué dans cet article qui a attitré également l’attention du centre développement des énergies renouvelables, que la cogénération est l’un des procédés qui représentent une opportunité majeure pour l’utilisation des énergies renouvelables et une des techniques les plus efficaces énergétiquement.
En effet, ajoute ce responsable, le principe de la production simultanée de chaleur et d’électricité permet de produire de l’électricité pour le réseau, tout en devenant une source d’énergie décentralisée, en utilisant la chaleur dans un réseau local. Ce procédé peut être utilisé à plusieurs niveaux, de l’industriel au tertiaire, en passant par l’habitat collectif et individuel.
La cogénération permet ainsi de faire d’importantes économies d’énergie car ce procédé double la quantité de travail obtenue avec une quantité donnée de combustible fossile. « Il s’agit pour nous de contribuer à créer un cadre de soutien et de facilitation d’installation de cogénération et notamment au niveau du secteur industriel » souligne Abdelaali Badache. Ce dernier insiste sur le fait que la CREG, en tant qu’acteur de la scène énergétique, est engagée dans cette voie car il s’agit de raisonner d’une manière globale afin d’œuvrer durablement dans le domaine de l’efficacité énergétique.
Par ailleurs, le bilan énergétique national de l’année 2013 publié par l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) confirme la tendance baissière en volume physique de la production d’énergie primaire de l’Algérie, selon une lecture du Dr. Abderrahmane Mebtoul.
Le ministère de l’Energie a rendu public en septembre 2014 son rapport sur le bilan énergétique pour l’année 2013 et fait ressortir que l’énergie disponible, somme de la production nationale, des importations et des stocks, a atteint 154,6 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2013 en baisse de 3,8% par rapport à 2012.