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Abrogation de la peine de mort en Algérie

Naissance d’une coalition de la société civile pour faire la campagne


10 Octobre 2014 | 15:56
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Auteur : Saïd Rabah


La coalition nationale pour l’abrogation de la peine de mort est née. Plusieurs organisations nationales, avocats et militants des droits de l’homme ont annoncée, aujourd’hui 10 octobre, la création d’une coalition pour œuvrer en faveur de l’abrogation de la peine infamante en Algérie. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse animée, au siège de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). « Nous allons tracer un programme d’action en vue d’arriver à l’objectif qui est l’abrogation de la peine de mort », explique, Noureddine Benissad, président de la LADDH. Parmi les initiateurs il y a, en plus de la LADDH, la ligue Algérienne  des Droits de l’Homme (LADH), l’association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), SOS Disparus- CFDA, Réseau des avocats de défense des droits de l’Homme (RADDH), Réseau WASSILA, les avocats Maître Miloud Brahimi, Maître Mostefa Bouchachi, Maître Lekhdari Med Seghir, Maître Ali Brahimi et le militant politique Hakim Adad. Les initiateurs estiment, dans un long communiqué, qu’il est temps pour l’Algérie de faire le dernier pas en vue de promouvoir les droits de l’homme en Algérie. 

«L’opinion internationale tend résolument vers l’abandon de cette sanction pénale. Plus de la moitié des Etats dont les pays musulmans ont déjà aboli la peine de mort. Aujourd’hui, le temps est venu pour l’Algérie, d’harmoniser sa législation pénale avec le droit international en franchissant le dernier pas vers l’abolition de cette abominable sentence », expliquent-ils. Selon eux, l’Algérie est parmi les pays ayant été le plus recouru à cette peine. « Quoique divers textes de sa législation consacrent la peine de mort, notre pays n’est pas, en dehors d’une courte période et en comparaison d’autres Etats, celui qui a le plus recouru à cette solution judiciaire extrême. A jamais marqué dans sa mémoire par la guillotine injustement et cruellement infligée, hier, par le colonialisme, aux héros de la libération nationale, et désireux de se joindre au mouvement mondial de promotion des droits de l’Homme, notre peuple aspire profondément au respect de la vie et de la dignité humaine », ajoutent-ils. 

Observant, depuis 1993, un moratoire sur les exécutions capitales, l’Etat algérien est attentif aux recommandations de l’ONU et de la société mondiale. Elle a ratifié la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et le pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi que la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et la charte arabe des droits de l’homme. « Facteur favorisant, la constitution accorde la primauté au droit international sur le droit interne. Il vient de reconduire pour la deuxième fois son soutien à la résolution de l’ONU appelant à un moratoire sur les exécutions capitales », lit-on dans ledit communiqué.



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Commentaires

  1. Anti abolition   16 Novembre 2014

    Nous ne sommes pas une société civilisée européenne, nous sommes une société attardée au stade tribal. Ici on tue pour un oui pour un non, une femme peut égorger sans état d’âme le fils de sa propre sœur par pure jalousie, une épouse répudiée peut décapiter sa co épouse et ses trois enfants par dépit, on tue son frère pour vingt centimètres de terrain sur l'héritage familial, les hommes tuent les femmes pour un soupçon, ou tuent d'autres hommes parce qu'ils ont un verre dans le nez. La douceur de mœurs, ce n'est pas notre société. Alors non, les droits de l'homme et blablabla, ce n'est pas pour les sauvages que nous sommes, laissez nous nous nous débarrasser de nos monstres à notre façon.

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