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Position du mouvement Ennahda sur les prochaines consultations

L’APS prise en flagrant délit de manipulation


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10 Mai 2014 | 17:41
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Flagrant délit de manipulation. La très officielle Agence presse service (APS) vient de commettre une véritable de tentative de manipulation des propos d’un chef d’un parti politique. Il s’agit de secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Dhouibi, dont la formation est engagée pleinement dans le front du boycott de l’élection présidentielle du 17 avril dernier, transformé depuis quelques semaines en coordination pour la liberté et la transition démocratique (CLTD). Cette coordination avait déjà souligné, dans un communiqué, qu’elle ne prendrait pas part aux nouvelles consultations sur la révision constitutionnelle, prévues au début du mois de Juin prochain.

Profitant de la couverture des travaux de la rencontre nationale des élus d’Ennahda, tenue aujourd’hui 10 mai à Alger, l’APS fait tout simplement dire à Mohamed Dhouibi que son parti « est prêt à prendre part à ce nouveau processus ».

 « Le mouvement En-nahda est disposé à participer aux nouvelles consultations sur la révision de la Constitution mais un consensus doit être dégagé au préalable sur les mécanismes à adopter pour cette révision et les personnes habilitées à opérer cette révision », écrit l’APS, en citant Mohamed Dhouibi. Contacté, le chargé de communication d’Ennahda, Mohamed Hadibi, était dans tous états. « Je viens juste d’appeler les gens de l’APS.

La manipulation existe réellement. Car l’auteur de la dépêche en question a fait, tout simplement, sortir les déclarations du SG d’Ennahda de leur contexte en les mettant dans le chapeau de son article. Dans la chute du papier, on retrouve les déclarations  qui contredisent totalement ce qui a été souligné au début.

 « M. Dhouibi qui a rappelé que la révision constitutionnelle consensuelle était une revendication longtemps soulevée par l'opposition, a rejeté le procédé adopté en la matière. Selon lui, la commission chargée d'élaborer le projet de révision ne  revêt aucun caractère politique. L’action adoptée sur la base de propositions d'amendements faites par  telle commission aux partis politiques qui doivent émettre leurs avis est un moyen détourné qui dénote l’absence d'une véritable volonté politique d'aller vers une constitution consensuelle », écrit encore l’APS, soulignant que Dhouibi affirme « qu’un tel procédé vise surtout à garantir le maintien au pouvoir ».

Plus grave encore, le rédacteur de la dépêche avance encore le contraire de ce qu’il a avancé au début. « Il a (Dhouibi) ajouté que sa formation politique refusait d’adhérer à la révision de la Constitution si cette voie qui a déjà montré ses limites était adoptée. Il a fait savoir par contre que le parti était disposé à oeuvrer dans le cadre d’un partenariat politique avec le pouvoir pour ce qui est des réformes, des programmes et de la révision constitutionnelle et qu’il assumera sa part dans la responsabilité collective si ce partenariat politique venait à être concrétisé », lit-on dans le même article.

 Said Rabhi



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