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L’insolvabilité des citoyens est un risque sérieux

Une crise immobilière pointe à l’horizon


11 Octobre 2014 | 12:40
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Auteur : Amine Salhi


La crise financière de 2008 a suscité certains débats en Algérie à cause des effets sur les recettes des hydrocarbures mais il y a un autre danger qui est celui d’une bulle immobilière qui pointe à l’horizon.
 
L’insolvabilité de bon nombre de citoyens ayant acquis des logements à des taux d’intérêts bonifiés est un risque qui n’est pas écarté ce qui pourrait provoquer une véritable crise sociale et politique.
D’ailleurs, selon le professeur Abderrahmane Mebtoul, en cas de chute de cours des hydrocarbures, d’épuisement du fonds de régulation des recettes et d’épuisement des réserves de change, les   banques devront forcément relever leur taux d’intérêt, ne pouvant plus être recapitalisées  via la rente des hydrocarbures.
 C’est la même situation connue par les USA lors de la crise  de 2008 et par l’Espagne qui a misé sur le BTPH. Même l’Algérie privilégie cette tendance de miser sur le BTPH ce qui pourrait lui faire connaître une grave crise économique.
Le professeur dévoile le paradoxe de résolution de la crise de logements sans relance économique réelle ce qui préparait le nid à de vastes contestations sociales car actuellement plusieurs familles vivent sous le même toit.
Pour des raisons de sécurité nationale, il est urgent de penser aux réformes structurelles liées à la gouvernance et à la mise en place d’institutions adaptées à une vision stratégique de long terme  avec la réforme du système financier algérien, notamment public qui concentre plus de 85% des crédits octroyés. Les Algériens seront dans l’obligation de restreindre les crédits à l’immobilier dans le  BTPH même au risque de ralentir leur taux de croissance.
D’autant plus qu’en raison de la persistance de la  crise mondiale, les tendances baissières du cours des hydrocarbures se confirment et la nécessité de réduire certaines dépenses. Ces mises en garde quant au danger d’une bulle immobilière en Algérie intervient au moment où le cours du pétrole est en dessous des 90 dollars sans compter le prix de cession du gaz totalement déconnecté du prix du pétrole ce qui provoquerait une crise sociale sans précédent en Algérie.
Lors de la bulle immobilière américaine de 2008, les banques ont fait des prêts immobiliers à des ménages insolvables ou présentant peu de garanties et à des taux d’intérêts élevés.
 
Il y a eu ensuite la diffusion des mauvaises créances dans le marché et pour évacuer les risques, les banques revendent leurs créances, c’est-à-dire qu’elles découpent leur dette en produits financiers pour la revendre sur le marché dans les portefeuilles d’investisseurs de toute la planète. 


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