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Exploitation de gaz de schiste

Le Ok du professeur Abdelhakim Bentellis


Gaz de schiste

12 Mai 2014 | 17:05
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Gaz de schiste

L’Algérie peut récupérer 10% de ses réserves en gaz de schiste soit 28.000 milliards de mètres cubes, a indiqué ce matin à Alger le professeur Abdelhakim Bentellis lors d’une conférence sur « le gaz de schiste, enjeux, perspectives et développement » animée à l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information.

« 28.000 milliards de mètres cubes de gaz de schiste sont récupérables en Algérie, soit 10 % de l’existant», a-t-il indiqué alors que « selon les prévisions de Sonatrach et Alnaft, en Algérie, il y a 120 mille milliards de mètres cubes de gaz se schiste ».

«Je ne suis pas d’accord avec ces chiffres car cette évaluation concerne toute l’étendue du Sahara mais c’est seulement une partie qui est saturée en gaz qui ne peut être localisé que grâce aux études de la géophysique », annonce-t-il. 

«Avant l’exploitation du gaz de schiste, il faut un minimum de 6 à 7 ans pour explorer la roche mère et 4 à 5 ans pour la mise en exploitation », dit-il. Selon ses calculs, l’exploitation ne pourra commencer qu’à partir de 2025.

 

Les hydrocarbures ont de beaux jours devant eux

 

Il ajoute qu’en matière de réserves, l’Algérie est à la troisième place derrière l’Argentine  et la Chine. Selon lui, le gaz et le pétrole algériens sont suffisants pour la consommation locale mais qu’il faut penser au fait que le pays exploite ses ressources qu’elle exporte en ajoutant que « les hydrocarbures sont nécessaires au monde comme source d’énergie ».

Le géophysicien spécialiste en réservoirs pétroliers a indiqué que le débat sur le thème du gaz de schiste est important en Algérie « car nous continuons à vivre de cette ressource ». Il a ajouté que les pays occidentaux ont tenté de se départir des ressources fossiles en utilisant les ressources nucléaires mais qu’après des accidents dans ce domaine et le problème de traitement de déchets nucléaires, ils cherchent d’autres ressources comme les énergies renouvelables.

Néanmoins, même les énergies renouvelables ne sont qu’à leur balbutiement et « les hydrocarbures ont de beaux jours devant eux ». Cette affirmation le conduit à insister sur l’utilisation du gaz de schiste.

 

Protéger les ressources hydriques

 

Le professeur a souligné que la partie ouest du Sahara algérien connait une concentration du pétrole alors que le gaz est concentré dans la partie est du pays.     

Cet expert national en matière de gaz de schiste a aussi rappelé les origines de formation des hydrocarbures se logeant dans des réservoirs en contenant le gaz CO2 même s’il est possible de le séparer des autres composants sans pour autant « le laisser s’échapper dans la nature ».

En Algérie, «depuis 2007, le CO2 est séquestré en profondeur», a également indiqué M. Bentellis, qui est aussi représentant de l’université algérienne au comité d’orientation et de recherche de Sonatrach.

Mais l’élévation de la surface de la terre peut apparaître de 7 à 12 millimètres par an autour des réservoirs de séquestration à In Salah. « On a fait plusieurs propositions pour la séquestration », dit-il afin de protéger les ressources hydriques dont la réinjection du CO2 pour maintenir une pression élevée et récupérer de grandes quantités de gaz même si le problème de récupération se pose surtout pour les hydrocarbures liquides.

 

 Hamid Salhi

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