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Il veut faire gager 10 places à l’Algérie dans le classement du Doing business

La « révolution » de Bouchouareb aura-t-elle lieu ?


Abdessalem Bouchouareb

14 Mai 2014 | 14:55
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Abdessalem Bouchouareb

Le ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb, promet une révolution dans le domaine de la facilitation du climat d’investissement en Algérie en prenant ainsi le risque d’être démenti par le terrain.

Placé au 152eme rang dan le classement Doing business, l’Algérie a l’ambition de gagner 10 places cette année. Serait-ce possible de procéder à l’amélioration du climat des affaires et à la facilitation de création d’entreprises pour satisfaire les demandes des entrepreneurs ?

Ces derniers jugent toujours que le rythme de création des entreprises, notamment des PME est toujours en deçà des potentialités économiques du pays ce qui entrave aussi bien la croissance de l’offre des biens et services ainsi que celles des postes d’emploi. Experts et officiels sont du même avis. Ils l’avaient d’ailleurs exprimé lors de la dernière tripartite de février dernier.

Parmi les freins souvent évoqués pour justifier le peu d’engouement à se lancer dans la création d’entreprises, figure un environnement économique peu enclin à encourager ce genre d’initiatives.

« Il n’y a pas un environnement favorable à la création de PME », avait indiqué, il y a quelques jours, le président du conseil national consultatif de la PME, Zaïm Bensaci, qui ajoute que le pays ne peur pas se satisfaire d’un nombre d’environ 700.000 PME dont 98% sont de très petites entreprises employant moins de 10 personnes.

 

Entraves bureaucratiques

 

En plus de l’absence d’un environnement défavorable, le même responsable fait état du peu d’ancrage de la culture de l’entrepreneuriat dans l’esprit de la catégorie de population susceptible de se diriger vers ce type d’activité.

Pour mettre un terme à ces handicaps, il est proposé l’adoption d’une stratégie s’étalant sur 5 ans afin de disposer de suffisamment d’entreprises capables de répondre aux besoins de l’économie et de couvrir une partie des biens importés avec une facture de 60 milliards de dollars.

« On a laissé filer les importations au détriment de la production nationale », a-t-il déploré, évoquant par la même occasion « un échec de la politique de promotion de la PME ».

Des facilitations sont revendiquées pour lever les entraves bureaucratiques de création d’entreprises tout en accompagnant cette initiative de réduction des conditions d’octroi de crédits auprès des banques.

Ces suggestions figurent sur une longue liste qui a été adoptée par le comité Doing business créé depuis un an. Mais il n’est pas sûr que la Banque mondiale apprécie ces initiatives pour répondre au vœu du pays d’améliorer son classement et réaliser « la révolution » dont parle Bouchouareb.

Hamid Salhi



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