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Petites et moyennes entreprises

« Les facteurs contraignant les PME à déposer le bilan ne sont ni étudiés ni analysés »


Les PME algérienne ont peur de grandir

22 Mai 2014 | 22:17
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Un constat : « le taux de création des PME est en baisse et celui de leur mortalité est en croissance ». Bien qu’il ne date pas d’aujourd’hui, ils sont nombreux les spécialistes à avoir évoqué cette réalité qui ne cesse de soulever moult questions. Parmi ces spécialistes, l’universitaire Ahmed Bouyacoub, qui relève ce même constat, et ce, dit-il, malgré « tous les encouragements et les facilitations accordées par l’Etat à travers divers mécanismes ».

« Plusieurs entreprises, créées il y a dix ans, n’existent plus. D’où la nécessité de s’interroger sur les raisons ayant amené les opérateurs économiques à créer des entreprises pour disparaître par la suite », a souligné cet universitaire. M. Bouyacoub a rappelé qu’il avait déjà recommandé que les wilayas devraient être évaluées sur le taux de création et d’innovation, ajoutant que celles-ci devraient être aussi évaluées sur tous ce qu’elles entreprennent pour inciter à l’investissement.

A titre d’exemple, il a fait observer que les chercheurs ignoraient le taux de chômage par wilaya, estimant que l’investissement au niveau local demeurait un créneau permettant au pays de se développer et de créer de l’emploi. Ainsi et pour conclure, il préconise d’étudier et d’analyser les facteurs contraignant les Petites et moyennes entreprises (PME) à déposer le bilan afin de remédier à cette situation.

Ces PME qui ont peur de grandir

Auteur d’une étude  intitulée « Principales caractéristiques des PME dans la wilaya d’Oran », M. Bouyacoub a mené, dans le cadre de son étude, une enquête de terrain ayant porté sur un échantillon de 219 PME à Oran,  souffrant d’une « insuffisance de capital humain en matière de disponibilité et de niveau de qualification », a-t-il constaté.

Les PME, dans leur majorité, restent « volontairement locales et refusent la croissance dans leur secteur », a-t-il relevé, soulignant qu’une grande partie des entrepreneurs « diversifient fortement leurs activités, en sortant volontairement de leur métier principal et en restant petits ou moyens dans toutes ces activités ». « Il y a un syndrome de -la peur de la grande taille- qui n’est dépassé que par un très petit nombre de PME, qui restent principalement familiales », a-t-il ajouté, considérant que cette démarche ne permettait pas une véritable croissance de ces entreprises.

Ainsi, pour lui, tous ces facteurs contraignant les Petites et moyennes entreprises (PME) à déposer le bilan doivent être étudiés et analysées de manière « approfondie » afin de remédier à cette situation.

Iles Sad

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