Faouzi Lamdaoui, conseiller du président de la République française, François Hollande, se rendra à Alger les 4 et 5 juin prochains. Il sera accompagné de Jean Louis Levet, Haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne. Les deux hommes n’ont encore révélé que leur programme économique en participant à une rencontre sur les ateliers franco-algériens de l’arbitrage et de la médiation pour les PME. Mais, à ne pas douter, un autre programme, d’un ordre politique, est dans l’agenda des deux hommes qui seront certainement reçus par des ministres algériens.

Cette diplomatie, quelque peu officieuse, est tout à fait dans les mœurs des pays occidentaux et qui a fini par être adoptée par l’Algérie. Ce sont les personnalités les plus importantes à être reçues à Alger après le ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian.

D’ailleurs, les organisateurs ne cachent pas que cette rencontre « s’inscrit dans le cadre la relance de la coopération franco-algérienne. Il est également probable que le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius se rende à Alger en juin.

La présence de professionnels français du droit et de règlement des litiges commerciaux est aussi un signe de la volonté de pousser plus loin et de renforcer les relations bilatérales entre l’Algérie et la France afin « de sécuriser l’activité commerciale transfrontalière des PME des deux pays ».

 

Nouvelle école supérieure algéro-française

 

Parmi les thèmes choisis pour cette rencontre figurent aussi l’étude des avantages de l’arbitrage pour le règlement des litiges techniques  dans le cadre de  la réalisation  des marchés. Ce que les Français veulent évidemment fructifier davantage avec l’Algérie.

L’exploitation future de gaz de schiste offre une opportunité nouvelle à ces contrats. Dans ce cadre, des études et comparaisons des modèles français et algériens seront effectuées par Me Romain  Dupeyré, avocat au Barreau de Paris et Me Yann Le Targat, avocat au Barreau de  Montpellier.

Pour bien souligner le rôle de l’arbitrage en tant qu’outil pour sécuriser l’investissement et les affaires des PME en Algérie, Abderrahmane Benkhalfa, membre de l’autorité monétaire de la Banque d’Algérie, prendra aussi la parole lors de cette rencontre.

Viendront ensuite des témoignages de chefs d’entreprise. Tous ces participants auront l’occasion de discuter avec les officiels français des échanges économiques entre les deux pays.

Par ailleurs, le cabinet Lysias Partners, le MDI Alger Business School et l’Université Paris 8 travaillent ensemble à la création de l’école franco-algérienne du droit de l’arbitrage.

Cette école proposera la délivrance d’un diplôme universitaire aux étudiants du MDI, ainsi qu’aux professionnels souhaitant suivre une formation diplômante en droit du commerce international et en droit de l’arbitrage et de la médiation.

 

Hamid Salhi