Fini, le monde unipolaire. L’agenda tracé par les états occidentaux dans le sens de dominer le monde en dictant ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, et ce en fonction des dividendes qui en découlent en faveur des pays de l’ouest, ne fonctionne plus. Ils vont devoir s’adapter à la nouvelle donne géopolitique internationale. Que ce soit par le levier de l’islam politique dans les pays musulmans, les néo nazies de la place Maïdan en Ukraine, les pseudo-démocrates opposants au Venezuela, tout l’outillage à sa disposition grince et fait de moins en moins recette. Et l’annonce vient de l’Est. Cet endroit du monde où le soleil se lève.

Hier vendredi, c’est le président russe Vladimir Poutine qui évoquait le sujet lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie). Le «modèle d’un monde unipolaire a « échoué», a-t-il indiqué visant sans les nommer les Occidentaux, qu’il a mis en garde contre l’«effet boomerang» des sanctions infligées à la Russie en raison de sa position dans la crise ukrainienne. «Le modèle d’un monde unipolaire a échoué.

Chacun le voit bien aujourd’hui, même ceux qui tentent d’agir à la manière habituelle, de garder le monopole, de dicter leurs règles du jeu en politique, dans le commerce, les finances, d’imposer des normes culturelles et comportementales», a déclaré M. Poutine. «Le monde est multipolaire, les peuples veulent décider eux-mêmes de leurs destins, conserver leur identité culturelle, historique et leur civilisation», a lancé M. Poutine devant un parterre d’hommes d’affaires russes et étrangers.

Outre les armes idéologiques, c’est l’arme de la sanction économique que le président russe a mis en exergue, accusant les Etats-Unis de s’en servir pour avancer leurs pions dans les affaires. En insistant sur l’emploi de sanctions contre la Russie, je soupçonne que nos amis américains, peut-être – ils sont subtils – veulent obtenir certains avantages dans leurs liens commerciaux et économiques avec l’Europe», a-t-il dit.

Les événements qu’a vécu le monde ces dernières années auront et font toujours des dizaines de milliers de morts parmi les syriens, les irakiens, les libyens, ou encore, et même si c’est en ampleur moindre les ukrainiens ou vénézuéliens. Une page de l’histoire humaine se tourne lentement. Si pour les pays occidentaux, il ne s’agit là que d’une époque qui s’achève, il n’y aura d’autre place pour l’outillage, tout l’outillage, que la poubelle de l’histoire…

 

Iles Sad