Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, semble croire à une sorte de « déclic» qui pourrait faire renaitre un MNA (Mouvement des non-alignés) qui a perdu de sa notoriété après la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide.

C’est du moins ce qu’il a suggéré aujourd’hui dimanche, à l’occasion d’une conférence de presse organisée essentiellement à la présentation de la 17^ème  conférence du mouvement des non alignés dont les travaux devraient s’ouvrir demain à Alger.

Le ministre a annoncé la participation de 80 ministres, personnalités et responsables d’institutions internationales mais aussi des invités de marque à l’image des ministres des affaires étrangères, Turc et Espagnol, et un ancien chef d’état qui vient expressément d’Amérique latine.

La participation du Maroc n’a pas été confirmée. Le ministre des affaires étrangères, s’est contenté hier, lorsque la question a été soulevé, de déclarer que ce pays « a été invité et sera le bienvenu ». La « défection » du Maroc est bien évidement liée au problème du Sahara occidental.

Le MNA, faut-il le rappeler,  a toujours soutenu les pays opprimés en appuyant par ailleurs leur autodétermination, conformément aux résolutions des nations unies.

Lamamra estime que le rôle que pourrait jouer le mouvement des non alignés dans le monde est plus que jamais important. Il citera notamment l’échec de la communauté internationale à régler les conflits meurtriers, à l’image de celui de la Syrie et l’Ukraine, ou encore le conflit Palestinien qui n’a pas encore trouvé d’issue 66 ans après l’invasion par l’Etat hébreu des territoires palestiniens.

« Le non alignement est un projet alternatif à la confrontation des deux blocs de l’Est et de l’Ouest » a fait savoir Lamamra. Il faut savoir qu’une plate forme sera soumise aux ministres participants à cette conférence.

La « plate forme » portera sur de nombreux thèmes, notamment le terrorisme, le crime transnational, la circulation des armes, l’apartheid et l’Islamophobie.

Yaniss Oumahdhi