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Après la fermeture du service à l’hôpital Canastel d’Oran

650 enfants cardiopathes, des morts en sursis


26 Mai 2014 | 00:47
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Les enfants se doivent de naître en bonne santé, en Algérie, sinon, c’est la mort assurée. C’est le sort réservé aux enfants atteints de cardiopathie, notamment, à l’ouest du pays au nombre de 650 enfants malades  , après la fermeture du service de cardiologie ouvert au niveau de l’hôpital pédiatrique de Cansatel à Oran. Faute de couverture sociale , 390 d’entre eux sont des morts en sursis, pour défaut de prise en charge par les services de la sécurité sociale, des frais de leur opérations chirurgicale dont le coût avoisine les 1,2 millions Da.

 Cette fermeture, intervenu un mois seulement après l’ouverture du service , est synonyme d’une condamnation à mort, puisque en l’espace d’un mois 15 enfants malades l’avaient payé de leur vies, au grand dam de leurs familles, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ces dernières interpellent le ministre de la santé pour intervenir pour mettre au clair, les raisons du départ du seul chirurgien spécialiste à l’étranger, sans crier gare. L’envoi d’une commission d’enquête s’impose pour vérifier certains informations quant à l’acquisition d’un matériel d’opération ne répondant pas aux normes, qui seraient derrière le départ précipité du Chirurgien en question. Ce service inauguré en grande pompe par l’ex directeur général nommé depuis au CHU d’Oran, risque de tourner au scandale, si la non-conformité du matériel s’avérerait fondé. Et grande sera la déception des familles des enfants  atteints de cardiopathie, qui avaient nourri de grands espoirs dans l’ouverture de cette infrastructure, après  des années de souffrance et d’attente d’un rendez-vous hypothétique de l’unique clinique de chirurgie cardialogie de Bousmail. Des rendez vous qui arrivent dés fois très en retard , ou le jour de l’enterrement d’un enfant , après avoir attendu vainement.

Le transfert à l’étranger étant interdit depuis plusieurs années , à cause, d’un différent financier entre les autorités algériennes et des cliniques spécialisées en Belgique. Même les deux cliniques privées se trouvant à Alger équipés pour des opérations de ce genre , peinent à faire face au grand nombre de malades qui avoisine les 8000 enfants au niveau national. Cette situation  absurde , pose avec acuité le problème de la carte sanitaire et de la formation de spécialistes en cardiologie infantile en Algérie, malgré l’existence de plusieurs facultés de médecines au niveau national. Les opérations de ce genre exigent tout un plateau opératoire ,qui comprend des anesthésistes, des paramédicaux  formés dans la spécialité de chirurgie cardiaque infantile. Ce qui est loin d’être le souci premier des gérants de nos infrastructures sanitaires , portés plus sur les marchés et achat d’équipements en devises sonantes et trébuchantes quitte à les laisser dans les cartons ? ?

D . bj



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