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Tout comprendre ne suffit pas


27 Mai 2014 | 15:12
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Auteur :


Par Said BOUCETTA

 

 

On ne va pas s’amuser à imaginer un exode de nos compatriotes établis en France pour cause de victoire du Front national aux élections européennes. Les nôtres de là-bas ne sont certainement pas contents. C’est un fait. Il y en a même qui somatisent. Ceux-là, ce sont les artistes. Ils ne supportent pas les propos xénophobes des leaders de l’extrême droite française. Ils ne s’empêchent pas de le dire sur tous les plateaux de télévision.

Cela dit, entendons-nous bien. La France commence peut être à pourrir, mais cela ne veut pas dire que la vie y est impossible ou qu’elle le sera dans quelques temps. D’abord, les « guignols » qui ont réussi à se faire élire vont bosser à Bruxelles. C’est déjà assez loin. Nos émigrés de France n’auront pas trop de soucis à se faire. Le gouvernement est toujours de gauche, l’opposition est de droite et le mode de scrutin majoritaire à deux tours protège assez bien le système politique de l’Hexagone…Mais pour un temps.

Les nôtres ont encore le temps de s’organiser. Les logements AADL promis par le ministre de l’Habitat seront, en principe, réceptionnés vers 2020, 2021 au plus tard. Ces dates ne relèvent pas du hasard, puisque Tebboune a aussi promis de tordre le cou à la crise du logement vers 2019. A partir de cette année, qui sera soit dit en passant électorale, tout Algérien pourra accéder à un logement AADL. On n’aura pas besoin d’un être un fils de wali pour obtenir son F4 en un temps record.

Nos émigrés disposent aussi d’une offre qu’ils ne peuvent pas refuser en ces temps de marasme économique et de montée du racisme dans leur pays d’adoption. Ce n’est pas un scoop en réalité. Il s’agit, on l’aura deviné, de la possibilité, qu’ils ont désormais, de bénéficier de prêts Ansej et Cnac et tous les avantages qui vont avec.

Faut-il souligner que, si au moment de l’annonce de cette « offre », assez peu d’émigrés y ont prêté attention, l’évolution de la situation politique en France les poussera, sans doute, à reconsidérer la question.

Faisons donc le compte : un logement et une petite affaire au bled. Que demander de plus ? Ben rien, sauf qu’en France, ce n’est jamais comme en Algérie. Il y a un je ne sais quoi qui met Paris à plusieurs niveaux au- dessus d’Alger. C’est peut être parce que c’est l’une des plus belles villes du monde et des plus animées, culturellement. Ben voilà la différence. Il suffirait que les artistes algériens qui ont posé leurs bagages en France, refassent la traversée de la Méditerranée dans l’autre sens.

Et si la solution était simplement d’animer nos grandes villes ? On revient là aux tous premiers vœux du Premier ministre. Il avait déjà tout compris le bonhomme. Sauf que comprendre ne suffit apparemment pas.

 



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