fait encore parler de lui. Le très controversé wali de la capitale défraie la chronique et s’attire autant d’amis que d’ennemis. Après avoir demandé aux citoyens d’Alger de montrer leur cartes de votes comme condition d’accéder à un logement, le wali d’Alger a de nouveau fait parler de lui lorsqu’un journal révèle que l’AADL a attribué à son fils, résidant à Oran, un logement à Alger.

Invité de s’expliquer par le journal Echorouk, Abdelkader Zoukh ne nie rien des faits. Oui, son fils a eu un logement de manière « légale », mais il reconnaît qu’il a eu des facilitations. «Il a certes eu des facilitations, mais cela ne veut pas dire qu’il a volé. Je pouvais bien lui donner un logement social si j’avais eu l’intention », a-t-il reconnu. « Si mon fils était un entrepreneur, il aurait pu construire une villa et ne cherchera pas après un logement social », ajoute le responsable.

Lorsqu’on lui pose la question sur le lieu de résidence de sa famille, le wali réplique qu’il déménagé. «Moi et tous les membres de ma famille avons changé de résidence et obtenu une carte de vote de façon automatique dès ma nomination », révèle-t-il.

L’argument du wali ne convainc cependant pas grand monde. Certains citoyens de la capitale ont vite réagi, via les réseaux sociaux notamment, sur l’avantage accordé au fils du wali. «Pourquoi a-t-on alors donné un logement VIP si le wali dit que son fils est un simple salarié ? », s’interroge Rachid. Un autre Algérois se pose la question de savoir comment est-ce que « le fils du wali a pu accéder, aussi facilement, à un logement AADL, alors que des dizaines de familles attendent depuis des années ».

Les arguments de Zoukh ont donc du mal à passer. Surtout que le premier concerné, à savoir le DG de l’AADL, Lyès Benidir admet volontiers qu’il a signé de ses propres mains la décision d’attribution de cet appartement, sur instruction des «responsables du ministère de l’Habitat ».

 

Akli Ouali