Les citoyens défendent leurs espaces verts à Bejaia «halte à la mafia foncière », « les autorités se foutent de nous, le combat continue », ce sont là quelques messages brandis dans la soirée de jeudi lors de la manifestation initiée devant un chantier où se sont rassemblés pas moins de 600 bougiotes, dans la soirée au niveau du carrefour Nacéria dans la ville de Bejaia.

Ces citoyens dénoncent une fois encore l’agression que subit un espace vert de la ville et l’entêtement des pouvoirs publics à autoriser des constructions au mépris des lois. Cette fois-ci, le rassemblement, qui a duré deux bonnes heures, s’est formé pour arrêter « la construction de bâtisses d’habitations dans un espace vert regorgeant d’arbres centenaires et mitoyen du siège de la wilaya.

Le terrain, qui fait office de l’unique espace vert au centre ville, est actuellement convoité par un promoteur immobilier qui voudrait en faire une villa, avons-nous appris sur place. Il a été acquis par un ex-directeur de l’agence foncière qui la revendu en suite à un richissime promoteur de la ville. Tout cela est passé sous silence par une autorité complice. Plusieurs citoyens se sont relayés pour dénoncer cet état de fait. « Nous venons à peine d’en finir avec l’histoire de l’espace vert du boulevard Amirouche, voilà qu’on nous sort un autre accaparement d’espace vert de Nacéria », dira un intervenant.

Les différents présidents d’associations présents sur les lieux ont pris l’engagement de se mobiliser afin de faire échouer « cette énième tentative qui porte atteinte au patrimoine naturel de Béjaïa par ce bétonnage à outrance ; une initiative sauvage, sûrement une décision incivile de quelques incultes ! », dira l’un d’entre eux. Premier magistrat de la commune s’est déplacé sur les lieux de la manifestation.

Il s’est engagé de faire de cet espace un jardin public et qu’il ne délivrera pas de permis de construire. Ce qui est mis fin au blocus de la route et du carrefour par les manifestants repartis avec l’espoir de voir les engagements pris se concrétiser dans les plus brefs délais. A Bejaia, le citoyens se réveille mais pas ceux qui le gouvernement.

Ces derniers continuent à se mouiller dans des affaires scrabbleuses, que seules les enquêtes en cours peuvent révéler ; si toute fois elles ont menées jusqu’au bout.

 

Salim S.