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Le FFS participera à la conférence nationale pour la transition démocratique

Le poids d’un oui


07 Juin 2014 | 19:14
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C’est un dur bras de fer pourvoir-opposition qui est désormais engagée. L’issue de la partie sera déterminante pour l’avenir politique du pays.


Auteur : Adem Amine


L’opposition jubile. La raison ? Le FFS vient d’annoncer officiellement sa participation à la conférence nationale pour la transition démocratique qui aura lieu le mardi 10 juin qui sera organisée par la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD).

Accusé par ses détracteurs de compromission avec le pouvoir, le FFS vient, coup sur coup de prouver le contraire. Après avoir refusé d’intégrer le gouvernement ; lors du derniers remaniement, il adhère à une démarche de l’opposition, qui semble la plus sérieuse depuis l’indépendance

Et cerise sur le gâteau, la CLTD a obtenu l’autorisation de tenir la conférence à l’hôtel Mazafran de Zeralda. Le « oui » du FFS pèse lourd. En tous cas, il donne de l’épaisseur à un conglomérat politique qui réunit les plus grosses pointures de l’opposition algérienne.

C’est la première fois depuis l’indépendance du pays que les partis de l’opposition, toute tendances confondues, sans exclusion aucune, se rencontrent autour d’un Smig démocratique. L’opposition s’est rencontrée la première fois en 1989 alors que l’expérience démocratique était à ses premiers balbutiements en Algérie.

C’était Sid Ahmed Ghozali, qui était alors chef de gouvernement, qui avait chapeauté ce dialogue nationale pour le compte du gouvernement. C’était donc une initiative du …pourvoir. La seconde fois, c’était en Italie, lors de la fameuse rencontre de Rome communément appelée Plate-forme de Sant'Egidio ou « Contrat de Rome ».

Organisée le 13 janvier 1995, à l'initiative de la communauté catholique de Sant’Egidio, cette réunion visait à trouver une solution politique et pacifique à la crise algérienne. Farouchement décriée par une partie de l’opposition, le contra de Rome ne déboucha sur aucune mesure concrète. Mais cette fois-ci, la rencontre semble plus sérieuse.

Le conclave de la CLDT de mardi prochain rassemble en effet, les islamistes, les laïques et les modérés. Comme tête d’affiches, cette rencontre en regorge et pas des moindres. On retrouve des figures comme Mokrane Ait Laarbi et Ali Yahia Abdennour, des anciens dirigeants du FIS dissous, comme Ali Djeddi, Kamel Guemazi, et d’anciens chef de gouvernements tels que Mouloud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali, et Ali Benflis.

Avec un pareil effectif et une pareille détermination, il faut croire que les consultations initiées par le chef de cabinet du président, Ahmed Ouyahia sur la révision de la Cconstitution sont sérieusement menacées. C’est un dur bras de fer pourvoir-opposition qui est désormais engagé. L’issue de la partie sera déterminante pour l’avenir politique du pays.



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