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Exploitation du gaz de schiste

Boukrami rallie le camp des opposants


09 Juin 2014 | 07:44
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Sid Ali Boukrami, ancien secrétaire d’Etat chargé des statistiques, a dit toute sa désaffection de l’exploitation du gaz de schiste lors du forum de Liberté. En intervenant dimanche sur le thème de la politique énergétique de l’Algérie, il a souligné que «l’Algérie ne vaut sur le niveau international que par ses capacités énergétiques et en 2018, il y aura une renégociation des contrats. Il faut donner l’illusion aux autres que vous avez la capacité d’honorer les engagements au niveau international ».


Auteur : Hamid Salhi


Donc, selon lui, l’Algérie ne cherche qu’à donner des garanties à ses clients sur sa capacité à leur fournir du gaz pour ne pas perdre ses contrats car elle est concurrencée sur le marché européen y compris par les Qataris. Il ajoute que dans quelques années, l’Algérie ne pourra plus exporter les hydrocarbures à cause de la hausse de sa consommation ce qui la met devant des difficultés pour poursuivre des importations annuelles de plus de plus de 60 milliards de dollars.

Il a donné quelques arguments en défaveur de l’exploitation du gaz dont le fait qu’il n’y a rien qui assure que ce modèle sera rentable comme il n’est pas sûr dans ces conditions que des investisseurs étrangers seront attirés par ce secteur.

« On ne sait pas si ce sera rentable. On n’est pas au stade de dire si c’est rentable ou pas. On ne connaît pas le bassin sédimentaire », ajoute-t-il, mais  il insiste sur le fait que l’Algérie veut donner des garanties pour honorer ses contrats sur 20 ans avec l’Europe. Malgré ces réserves, Boukrami s’est montré très prudent.

« Je ne réponds pas si je suis pour ou conte le gaz de schiste », dit-il. Pour esquiver la question des journalistes. Il admet néanmoins ceci : « J’ajoute de la confusion à la confusion. » Pourtant, il a quelques certitudes en affirmant que l’environnement et le coût du gaz de schiste sont de faux débats car les décisions ne se prennent pas uniquement au niveau local en Algérie mais il y a des décideurs de l’ombre à ce sujet, notamment les Américains.

Selon Boukrami, la priorité pour l’Algérie dans le domaine pétrolier est d’aller vers l’amont pour avoir un bon niveau de négociation au niveau international et ne pas se disperser. « Il faut gérer ce qu’on a, en augmentant le taux de récupération, pour avoir plus de revenus. Ce ne sont pas les besoins financiers mais l’exploitation optimale des gisements qui doit déterminer la production alors qu’il faut maîtriser la technologie du forage », dit-il. « Dans l’aval, on peut contracter des alliances », ajoute-t-il.

Il aborde aussi la modèle de consommation qui n’est pas soutenable car il évolue à deux chiffres ce qui conduit à revoir la capacité des centrales électriques tous les cinq ans », souligne-t-il.



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Commentaires

  1. LAID MOHAMED SADDIK   15 Juin 2014

    j'apprécie la justesse de l'analyse économico-politique de notre ainé el haj sid ali BOUKRAMI.il est dommage que nos politiques n'aient pas une oreille attentive à nos experts et à leur expérience.En matiére de lobying orienté vers l'occident,notre pays avait des capacités incommensurables qui avaient faits les beaux jours de notre diplomatie et de nos relations commerciales internationales.Par égoisme et hypocrisie de nos dirigeants politiques, nous avons régréssé en perdant nos meilleurs cadres qui ont porté haut à une époque donnée les interets suprèmes de L'ALGERIE.Aujourd'hui, meme nos Ambassades ne font le travail pour lequel elles sont destinées.Le BRICS ne peut pas etre mieux que nous.S'il l'est,c'est parce que nous n'avons pas permi à nos intellectuels et experts de hisser le pays au meme rang que ceux du BRICS.

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