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Effondrements à Oran

Plus de 15 000 familles menacées


09 Juin 2014 | 10:16
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Plus de 15 000 familles occupent des habitations indécentes, ne répondant à aucune norme de sécurité. Ces immeubles sont situés un peu partout dans les quartiers de Derb, Carteaux, Gambetta, Mdina Djedida, Eckmühl, Sidi El Houari, Victor Hugo (Tirigou), El Hamri etc.


Auteur : Mohamed Salim


La catastrophe ayant décimé toute une famille dimanche a, dans la même journée, fait réagir les autorités locales qui ont décidé d’une pléiade de mesures dont l’évacuation des familles en sursis et le recensement des autres familles à recenser.

Que nenni ! «Un tel discours revient comme un leitmotiv dans toutes les lèvres de tous les responsables qui se sont relayés quant à la gestion des affaires de la deuxième ville du pays», a affirmé un résident du vieux quartier populaire d’Oran, Derb. Ce quartier est frappé par la «malédiction» du siècle, les effondrements sans répit. Les écroulements des partielles ou entières des bâtisses est sont tout à fait semblables aux maladies épidémiologiques qui sévissent un peu partout dans les quatre points cardinaux du globe.

Dans le deuxième cas, les chercheurs se mettent en branle en solutionnant rapidement en mettant en œuvre tout leur savoir alors que le premier cas (effondrements) est resté en l’état malgré les promesses non-tenues des pouvoirs publics. Les effondrements des bâtiments constituent une bombe à retardement qui nécessite d’être désamorcée le plutôt possible. Une telle évidence est incontournable vu que des milliers de familles qui sont menacées.

 

Une demi-mesure

Souvent, le contraire se produit, les responsables locaux se figent dans leur léthargie pour ne réagir qu’après l’enregistrement des dégâts irrémédiables comme celui de dimanche qui a décimé une famille toute entière, le père, la mère et leurs deux enfants en bas âge. La tragédie de dimanche n’est pas un acte unique perpétré par la nature.

A la veille des élections municipales de novembre 2007, les habitants du quartier populaire sont sortis dans la rue suite à un effondrement de deux dalles ayant couté la vie à trois femmes de la même famille. Djamel Ould Abbes, ministre de la solidarité d’alors, s’est rendu dans les lieux et décidé de reloger immédiatement le reste des membres de la famille endeuillée. Et depuis, peu d’initiatives ont été prises à l’encontre des futurs sinistrés. «C’est une demi mesure qui a été annoncée étant donné que plusieurs milliers de familles sont en détresse et attendent vainement leur relogement promis», s’est indigné un habitant du même quartier, El Hamri.

1991 immeubles classés en zone rouge

D’autres, menacées elles aussi, attendent les mesures appropriées. Il s’agit notamment des habitants de vieux quartier de Derb. Les résidents du vieil Oran, Sidi El Houari, ne sont pas en reste. Idem à Plateau et Gambetta. Leurs habitations menacent de s’écrouler à tout moment. Les chiffres sont effrayants. Les services de l’habitat de la wilaya d’Oran ont, lors du recensement effectué en 2003, recensé pas moins de 1991 immeubles classés dans la zone rouge.

Les mêmes services, ayant effectué un autre recensement, ont abouti à une conclusion plus effrayante. Plus de 15 000 familles occupent des habitations indécentes, ne répondant à aucune norme de sécurité. Ces immeubles sont situés un peu partout dans les quartiers de Derb, Carteaux, Gambetta, Mdina Djedida, Eckmühl, Sidi El Houari, Victor Hugo (Tirigou), El Hamri etc. Les services techniques de la municipalité d’Oran ont, dans leur recensement, arrêté la liste des habitations menaçant ruine à tout moment au nombre de 54 000 maisons totalement délabrées.

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