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Une journée avec les candidas au BEM à Bejaia

Sérénité et espoir pour le passage vers le lycée


09 Juin 2014 | 14:31
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Les épreuves du brevet d’enseignement moyen, session 2014 ont débuté ce matin à Béjaïa dans une ambiance de fête. Les collégiens en fin de cycle moyen étaient au rendez-vous avec l’examen du brevet de l’enseignement moyen (BEM), qui marque le passage vers le cycle secondaire. 14 239, dont 7 513 filles ont répondu à l’appel dans les différents centres d’examen. 146 élèves dont 53 candidats libres ont été absents.


Auteur : Salim S.


Pour le bon déroulement de cette épreuve. La DE a mobilisé quelques 2 884 encadreurs et 53 observateurs, répartis sur 51 centres d'examens. Nous avons passé une journée dans un centre d’examen, histoire de connaître l’émotion que suscite ce rendez-vous annuel. Il est sept heures en ce lundi, premier jour des épreuves au CEM Sidi Ahmed. Les premiers candidats sont déjà là. Sur leurs visages se lit une angoisse grandissante.

Des appréhensions en pareil moment sont légitimes. Le petit groupe de candidats appréhende déjà les sujets. Entourant. Calme, concentration, lecture et compréhension du sujet...autant de recommandations que ne cesse de répéter le prof. Plus le temps passe plus les élèves candidats se font nombreux devant l´entrée du CEM. La fièvre monte. Dans quelques minutes, on prendra connaissance des sujets.

Tous croisent les doigts pour qu´ils soient «faciles». En dépit de l´encombrement à l´entrée, né pour l´essentiel de la fouille nécessaire en pareille circonstance, il n´y eut point d´énervement. Hormis les trousses qui doivent être passées au peigne fin, rien n´est admis dans l´établissement. Toutes ces conditions sont acceptées dans le calme par les candidats qui n´ont de souci que pour leurs épreuves. Une fois dans la cour tout le monde s´empresse devant les panneaux d´affichage. Il faut vite trouver sa salle et s´installer pour se concentrer.

 

Un long silence s’installe

Le numéro de la salle connu, l´on se met à la chercher. D´incessants va-et-vient prennent forme. Quelques instants de discussions puis tout le monde rejoint sa place. La salle 18 n´a pas connu de décoration quelconque. Organisée en trois rangées, elle reçoit 20 candidats dont 18 filles. Les murs sales, les tables bien usées, peu importe, l´attente des sujets reste l´unique préoccupation. Alors pour se calmer on discute par-ci, on sourit par-là. Certains en arrivent même à faire les intéressants jusqu´à ce que le surveillant les rappelle à l´ordre. L´angoisse reprend de plus belle, lorsque les copies atterrissent dans la salle.

C´est l´heure de vérité. Un long silence s´empare de la salle, jusque-là bruyante. Après vérification de l´identité des candidats anxieux, la sonnerie retentit. Les copies sont remises aux candidats. Certains respirent profondément en appliquant à la lettre les consignes données quelques minutes auparavant. D´autres sont gagnés déjà par la peur perceptible à travers de légers tremblements. Un long silence s´installe dans la salle. Les élèves lisent le sujet. Un sujet d´arabe avec pour thèmes l’internet, ses avantages et ses inconvénients.

Il a fallu environ 15 minutes pour entendre le crissement des stylos. L´on comprend que les premières réponses sont là. Les sourires reviennent comme par enchantement. Le sujet est abordable. Durant 2 heures durant, les candidats se pencheront sur le sujet. Une heure est déjà passée. C´est l´un des trois surveillants qui l´annonce. «Déjà!», s´étonne une élève. Certains candidats semblent bien avancés comme témoignent ces demandes incessantes de feuilles de brouillon.

 

Le stress comme compagnon

D´autres paraissent perdus dans les méandres des questions. Au fond de la salle, un candidat n´a même pas jugé utile d´utiliser le brouillon. «C´est mauvais» lui rappelle le surveillant. Trouvant raisonnable ce rappel, il s´applique immédiatement. Entre-temps le chef du centre accompagné d´un observateur pénètre dans la salle.

Un rapide coup d´œil, il repart en souhaitant du courage aux candidats qui répondent en chœur «Merci». Cette année, le ministre de l´Education a dépêché deux observateurs pour chaque centre d´examen. Il ne reste plus que dix minutes pour la fin du temps réglementaire. Certains candidats, sans doute les plus brillants n´ont pas eu besoin d´utiliser tout leur temps. Ils ont déjà quitté la salle. A la remise des copies, les visages ont beaucoup changé. Les appréhensions ont disparu pour laisser place à l´espoir, celui de voir les sujets puissent être aussi faciles.

Dans la cour, les discussions vont bon train. On compare les réponses. Chacun parait satisfait de son travail. C´est le moment de déjeuner. Tout le monde se dirige vers le réfectoire. Un repas est offert gracieusement aussi bien pour les candidats que les surveillants et tout le personnel du centre. Même ambiance dans l´après-midi. Les épreuves ont repris à 15 heures. Ce rythme sera poursuivi pendant toute la duré du BEM. Ensuite, l´attente des résultats.

Le BEM est devenu un passage obligé, un véritable test avant celui du bac dans trois ans pour ceux qui auront dépassé le cap. Cela, tous les candidats semblent en être conscients. Bonne chance pour la suite des épreuves!



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