Accueil Politique institutions

Réconciliation nationale, retour de l’Ex-FIS, les martyrs de 63…

Les précisions de Abdelmalek Sellal


10 Juin 2014 | 14:07
shadow

La Réconciliation nationale, telle que conçue par le pouvoir, explique-t-il, touchera les victimes « de toutes les tragédies nationales, à commencer par les événements de 1963 ». Régler le conflit à Ghardaïa en fait partie aussi de ce processus, a-t-il ajouté.


Auteur : Iles Sad


Parmi les sujets inscrits aussi bien dans le programme d’action du gouvernement que dans le projet de révision de la Constitution, il en est un, mal formulé semble-t-il, qui n’a pas manqué de susciter un malaise qui n’a cessé de croître ces dernières semaines, notamment sur les réseaux sociaux : la réhabilitation du parti islamiste qui était derrière le viol de plusieurs milliers d’Algériennes et le meurtre de plusieurs dizaines de milliers de personnes de la même nationalité durant les années 90.

Pour les plus jeunes, il s’agit de l’ex parti dissous, le Front Islamique du Salut (FIS). Le salut. C’est sur ce sujet qu’est revenu justement ce mardi matin le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a tenu à clarifier la position du gouvernement. « Nous n’avons jamais parlé d’amnistie », a déclaré M. Sellal lors d’une conférence de presse à l’issue de l’adoption de son plan d’action par le Conseil de la Nation (Sénat).

Interrogé sur l’engagement du gouvernement de faire évoluer le projet de réconciliation nationale, Sellal a répondu que cette démarche vise en réalité « à rattraper les lacunes et corriger les défaillance dans l’application du projet », citant l’exemple de l’interdiction de sortie pour certains cadres de ce parti encore considéré comme dissous aujourd’hui. « Durant la campagne électorale, des membres de l’ex-AIS (Armée islamique du salut) ont soulevé ce problème », a précisé Sellal. «Beaucoup d’entre eux découvrent qu’ils sont sur la liste rouge au moment de prendre l’avion », a-t-il dit. Pour Sellal, il s’agit là, plus d’un problème bureaucratique que d’une décision politique.

La Réconciliation nationale, telle que conçue par le pouvoir, explique-t-il, touchera les victimes « de toutes les tragédies nationales, à commencer par les événements de 1963 ». Régler le conflit à Ghardaïa en fait partie aussi de ce processus, a-t-il ajouté. « Les lois de la République ont tranché ».

Par ailleurs, le Premier ministre a écarté le retour du FIS à la vie politique. « Nous avons certes invité d’anciens cadres du parti à prendre part aux consultations sur la Constitution, mais cela ne veut pas dire que ce parti va revenir », assure-t-il.

Pour Sellal le gouvernement ne veut exclure personne, d’ailleurs, précise-t-il, des cadres du parti dissous ont pris part à la campagne électorale pour le compte du président Bouteflika. Quant au retour du FIS, Sellal est catégorique : « Cela a été tranché définitivement par les lois de la république ». Comme le mentionne le premier ministre, effectivement, les lois de la république ont tranché sur la question.



Plus d'info

Commentaires

Laisser un commentaire

Merci Votre commentaire a été ajouté avec succés.
Commenter