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NBA (Les finales)

San Antonio succède au Miam Heat et est sacré champion NBA !


16 Juin 2014 | 16:25
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San Antonio a battu Miami 104-87, et clôture la série 4-1: Cinquième Anneau pour Gregg Popovich et Tim Duncan, Belinelli premier Italien à remporter le titre. Kawhi Leonard est élu MVP de la finale.


Auteur : salim hamidouche


Deuxième quart-temps. Kawhi Leonard inscrit un trois point incroyable en transition pour donner l’avantage aux siens, alors que Manu Ginobili plante un dunk monstrueux sur la tête de Chris Bosh qui fait suite à une géniale pénétration, suivi par une bombe encore plus incroyable d’un step-back sur l’action suivante. Troisième quart-temps. Patty Mills enfonce les floridiens avec deux triples consécutifs qui frôlent l’inconscience pure avec un Ginobili qui retrouve sa jeunesse et toute l’efficacité de ses plus belles années au moment clé de cette saison. Si nous voulions identifier les deux faits de matchs qui ont fait pencher la balance en faveur des Spurs, ce serait probablement ces deux là: Tout d’abord le moment qui permet aux Texans de se relancer après un début frileux -16, et celui qui les remet définitivement dans la rencontre, offrant par la même le match, la série et l'anneau au team noir-argenté.

Après la finale amère de l'année dernière, les Spurs de San Antonio mettent en péril la maison Miami pour le troisième match consécutif et s’offrent une très belle vengeance. Une victoire tant attendue et patiemment cultivée et ce tout au long d'une saison où l'équipe de Gregg Popovich a pu oublier la déception de la sais écoulée et dans la quelle elle aura su se relancer pour rester au sommet de la NBA, jouant encore une fois le meilleur basket-ball de la ligue. La malédiction des années paires a fini donc par être brisée, cinquième bague de Pop et Tim Duncan, Tony Parker remporte son quatrième anneau soit tout autant que Manu Ginobili, première consécration par contre pour Marco Belinelli, le premier Italien à réussir tel exploit le tout 7 ans après la précédente et dernière consécration des Spurs. Une bataille remportée contre le temps et aussi et surtout contre les critiques de ceux qui avaient enterrée des joueurs qui faisaient partie de l’effectif de San Antonio depuis une demi-décennie et qui pour ces mêmes pseudos spécialistes n’avaient plus d'avenir dans ce groupe.

Mais alors que tout le monde attendait le Big Three, c’est Kawhi Leonard qui au passage aura mérité de gagner la récompense de MVP de la finale (avec une moyenne de 17,8 points, 6,4 rebonds, 1,6 de récupérations, 61,2% de temps de jeu dans la série) qui s’est une nouvelle fois illustré. Grâce à trois matches incroyables après les difficultés subies dans les deux premières rencontres de ces finales: le joueur de San Diego met au champion en titre un troisième coup de chaud de suite (22 points, 10 rebonds), confirmant l'impression générale de classe et de talent de la probable superstar de l'avenir du Basket américain, celui qui saura accepter l'héritage des géants qui ont façonné et écrit l'histoire de la franchise du Texas au cours des 15 dernières années.

Avec Tony Parker, qui a raté ses 10 premières tentatives en début de match, complètement hors jeu, impuissant et malmené par la bonne défense de James (mais qui réussira par la suite à inscrire 7 des 8 points consécutifs pour finir la rencontre et la saison à 16 unités). C’est une fois de plus le groupe mais aussi et surtout le banc des Spurs qui aura fait la différence: Rapidement derrière de -16 tôt dans le match (6-22) après un début de rencontre tonitruant de LeBron James, les locaux ne se découragent pas et leur esprit d’équipe, leur abnégation, leur courage et leur volonté leur permettent peu à peu de sortir la tête de l’eau. Coup sur coup, sans trop en faire. Manu Ginobili (19 points, 4 passes, 4 rebonds) est essentiel dans le début de remontée des siens notamment lors du deuxième quart-temps, alors que Patty Mills (17 points avec 6/10 aux tirs et 5/8 aux lancers francs) explose littéralement dans le troisième quart-temps, coupant ainsi les jambes et mettant un gros coup au moral de Miami qui commençait quelque peu déjà à déchanter bien avant. Tant que le jeu avait encore un sens, le compte des points venu du banc devenait alors effrayant 34-4 pour les Spurs. Et cette seule statistique suffirait à expliquer beaucoup, beaucoup de choses.

Miami, après pourtant un début prometteur (et un récital) de LeBron James 17 points dans le seul premier quart-temps, perd le masque avec lequel la franchise floridienne avait essayé de se déguiser en début de rencontre pour cacher ses lacunes. Les ajustements apportés par Spoelstra (Allen titulaire, Chalmers sur le banc jusqu'à la seconde moitié du troisième quart-temps) s’avèrent être un échec. Miami ne tient son destin qu’entre les mains de son élu, et montre de nouveau le visage d’une formation n’ayons pas peur des mots laide, vide et à la fois sans idées tactiques et, surtout, émotionnellement atteinte par les deux défaites à domicile. Les 11 points marqués dans une seconde période catastrophique (seulement 3 pour LeBron avec un manque d'essence flagrant) sont les pires chiffre en une seule période dans l'ensemble de la post-season. Les Spurs commencent à faire tourner la balle et après le 6/21 initial, ils serrent davantage leur défensive, le retour est alors inévitable.

Lors du troisième quart-temps, le score ne change pas: LeBron est de plus en plus seul frustré, et prévisible après l'explosion initiale, il n'a plus l'énergie physique et mentale pour jouer - et essaye de gagner - seul contre 5 adversaires. Dwyane Wade est de plus en plus méconnaissable, seulement 11 points, 4/12 tirs, et le sentiment maintenant familier d'avoir perdu cette explosivité qui faisait de lui pendant de nombreuses années l'un des joueurs offensifs les plus puissants et les plus explosifs de la Ligue, Ray Allen tire dans le vide (1/8, 5 points) et Chris Bosh, a les mains moites (0/5 aux lancers francs, 6/14 au total) se montrant incapable de s’ouvrir le champ et les espaces. Miami a marqué seulement quatre points dans les premières 6 minutes en deuxième période se faisant au passage détruire par le déchainé Mills: Les insertions des lutteurs ‘’gréco-romains’’ Haslem et Battier n’apporteront rien, les deux sont littéralement effacés par Tim Duncan dans le deuxième quart-temps, Spoelstra joue alors la carte du désespoir en insérant Mario Chalmers (qui ironiquement a joué son meilleur match de la série, même si son temps de jeu fut très réduit) et Michael Beasley, à la place de Greg Oden.

Le Heat a répondu avec un mini-partiel qui les ramène de -21 à -14 au début du quatrième quart-temps, un mini retour essentiellement dû au relâchement naturel de leurs adversaires, mais la dernière lueur d'espoir d'un improbable retour est définitivement éteinte par l'explosion de Tony Parker qui s'est soudainement réveillé après trois quart-temps de querelles avec le fer: Spoelstra rappelle James avec six minutes encore à disputer, et c’est un petit peu la réponse de la rédemption définitive. Maintenant, l'été arrive et les deux franchises auront des réflexions à se faire: Quel Big-Three restera uni? Qui va prendre d'autres chemins, voir pour certains la retraite?

San Antonio: Duncan 14, Diaw 5, Leonard 22, Parker 16, Green 0; Baynes 2, Bonner 0, Splitter 3, Ayres 2, Mills 17, Joseph 0, Belinelli 4, Ginobili 19. Coach : Popovich

Miami: Lewis 3, James 31, Bosh 13, Wade 11, Allen 5; Andersen 0, Haslem 2, Battier 0, Jones 0, Beasley 9, Chalmers 8, Douglas 3, Cole 2. Coach : Spoelstra.

 

 

 

 



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