C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb qui recevait la ministre italienne du Développement économique, Mme Federica Guidi, qui effectue une visite en Algérie.

Le ministre a exprimé son souhait en ces termes : « Nous sommes prêts à accueillir tout fabricant de véhicule et il y a un projet en étude qui ne m’est pas encore parvenu, mais les lois et les incitations sont connues», a-t-il souligné.

Ce vieux dossier de montage de véhicules à Tiaret est donc ressuscité par la nouvelle équipe au gouvernement qui fait du partenariat son cheval de bataille. Les termes exacts de l’accord ne sont pas encore connus, mais les deux ministres pensent qu’ils pourraient parvenir à des propositions concrètes dans les prochains mois.

Au début 2015, il y aura une réunion de la grande commission mixte et le ministre espère qu’il aura  des projets concrets à présenter à cette date. L’offre de l’Algérie pour FIAT concerne aussi la fabrication des pièces de rechange.

Les deux projets, s’ils venaient à être validés par les deux pays bénéficieront de nombreuses  facilités, a promis Bouchouareb, qui pense ainsi réduire la facture des importations de ces deux produits industriels. Les Italiens sont aussi intéressés par ce genre de délocalisation pour tenter de freiner la crise dans laquelle se trouvent ses entreprises.

Mme FédéricaGuidi a clairement fait savoir que l’internalisation est l’une des clés qui pourrait offrir une planche de salut aux entreprises de son pays. Elle a déclaré qu’elle aspire à ce que les entreprises ont une technologie qui peut être intéressante pour l’Algérie et qui veulent produire pour le marché local, y compris dans la mécanique avec le projet de FIAT.

A travers ce biais, elle estime également que ces entreprises peuvent gagner des marchés en Afrique en s’installant d’abord en Algérie. C’est même un axe de travail de son gouvernement mais aussi de la future présidence italienne de l’Union européenne à partir de juillet prochain.

« Nous allons avoir des projets concrets pour obtenir des résultats dans les prochains mois avec l’objectif de disposer au début de 2015 de projets lancés et réalisés », a précisé la ministre signifiant par là qu’elle n’acceptera pas de lenteurs administratives pour faire aboutir ces projets.

Le suivi est donc le maître mot de la ministre.