A l’appel du MAK, une grande marche populaire a été organisée, ce dimanche, dans la ville de Tizi-Ouzou.  La manifestation a regroupé des milliers de personnes, venues montrer leur réprobation de  la répression policière contre les participants à l’action du MCB le 20 avril.

 A travers cette  manifestation, des militants  du MAK et d’autres mouvements politiques, veulent dénoncer la  brutalité policière sans précédent à l’égard des citoyens qui n’ont fait que revendiquer l’officialisation de la langue amazighe.

La marche du MAK a démarré de l’université de Hasnaoua vers le centre ville, en brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit les slogans du MAK, une  action  qui a enregistré une réussite importante.

Les marcheurs ont sillonné les principales artères du chef-lieu de wilaya, avant de s’arrêter devant l’ancienne mairie. Le président  du MAK, Ait Chebib, a pris la parole pour dénoncer la répression « féroce » qui s’est abattue sur les manifestants le 20 avril dernier.

Les marcheurs se sont séparés dans le calme sans aucun accroc, après avoir crié, à gorge déployée, « pourvoir assassin ». Dans une déclaration rendue publique, le MAK  a souligné que « la haine qui a animé les éléments de ses services répressifs dénote les dessins diaboliques qu’il réserve à la Kabylie. Même une femme enceinte a failli être lynchée, n’était-ce l’intervention des militants du MAK qui l’ont secourue, protégée et transférée à l’hôpital, hors de portée d’atteinte des policiers ».

Les rédacteurs de ce texte estiment, en outre, que « ces atteintes gravissimes à la dignité humaine et aux principes élémentaires des droits de l’Homme bafoués et interpelle la communauté internationale sur la violence et le racisme ostentatoire exercés par l’Etat contre les populations kabyles ».

La grandiose démonstration du MAK a encore une fois réaffirmé la mobilisation de la population en Kabylie contre la répression. Les milliers de personnes, 8000, selon les organisateurs, sont venues battre le pavé pour la liberté et pour le projet de l’autonomie de la Kabylie prôné par le MAK. 

                                                                                                                  Djamel. K