Rues et places publiques
80 000 rues non identifiés
«80 000 rues, réparties un peu partout dans les villes algériennes, ne portent pas de nom de baptisation». C’est ce qu’a indiqué la directrice de la gouvernance locale au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Mme Hamrit Fatiha. Elle s’exprimait dans le cadre du séminaire régional sur les baptisassions. «Ces lieux ne sont pas identifiés», a-t- elle expliqué. Cet état de fait n’est pas sans incidences plus ou moins désagréables.
Auteur : Mohamed Salim
Les corps de sécurité, comme la protection civile, la police et la gendarmerie «peinent dans l’accomplissement dans leurs missions notamment dans le cadre de leurs interventions », a-t-elle souligné. La problématique a été posée avec acuité à Oran. Les intervenants ont été unanimes à dire que «l’identification des rues et institutions constitue une priorité à prendre en compte en urgence».
«Ces rues non baptisées de manière officielle portent des noms n’ayant aucune signification», a affirmé le secrétaire général du ministère de l’intérieur. Les effets d’une telle problématique cumulent faute de plusieurs conditions dont le défaut indiscutable des cartes géographiques des villes. «Il appartient aux municipalités de mettre fin à cette situation en procédant à l’établissement des cartes devant contenir les rues des villes», a expliqué un intervenant à la rencontre d’Oran.
Le représentant de l’Armée nationale a, pour sa part, a réitéré la disponibilité de l’Armée nationale populaire quant à mettre sa touche dans l’établissement de « 500 cartes à mettre à la disposition des communes avant la fin de l’année en cours». «Les cartes en question contiendront les rues et les oueds de toutes les villes », a-t-il expliqué avant d’ajouter que «la finalité recherchée est la facilitation de la circulation en exploitant les sonnées GPS».
 La priorité sera donnée aux martyrs de la guerre de libération nationale et chercheurs nationaux dans la baptisassions des rues et boulevards. Tel a été le consensus qui a été dégagé lors de la rencontre d’Oran. Ces communicants ont, dans leur majorité, été unanimes à recommander «l’uniformisation, à travers tout le territoire national, des plaques identifiant les rues et édifices à baptiser».
Dans le but d’en finir avec cette problématique, le ministère de l’intérieur entend sommer les municipalités et les secrétaires généraux des 48 wilayas à passer à l’action dans un délai ne dépassant pas 06 mois. Les plaques d’identification des rues seront lisiblement rédigées en trois langues à savoir l’Arabe, Tamazight et le français.
