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4 nouveaux journaux interdits d’impression


28 Juin 2014 | 19:35
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Après El-Jajr, quatre nouveaux journaux sont dans le collimateur de la Société d’Impression d’Alger (SIA). Ils ont été suspendus d’impression depuis ce matin pour ne pas avoir payé leurs factures, apprend-t-on de la société publique. Il s’agit de deux versions de Djazaïr news et Ajwaa, qui éditent en arabe et en français.


Auteur : Akli Ouali


Dans un communiqué rendu public par la direction de Djaziaïr news, dans ses deux versions, dénonce « les tentatives de certaines officines visant à ôter le caractère politique de l’affaire, lui attribuant un aspect purement commercial ». Le journal précise qu’un échéancier a été établi, mais faute de publicité, le paiement a été suspendu. Le directeur de ce quotidien, H’mida Layachi, estime que la suspension est avant tout « politique ». Elle est liée au soutien apporté par ce journal au mouvement associatif, notamment le mouvement barakat durant la campagne électorale pour la présidentielle.

La direction de la SIA réfute toute connotation politique, avançant notamment la suppression de Ajwaa, un journal proche du pouvoir dont est actionnaire notamment un fils de Miloud Chorfi, chef du groupe parlementaire du RND. « La suspension d’El Jawaa est juste un alibi, puisque le patron de ce journal a fondé une chaîne de télévision. Il n’a donc plus besoin de ce journal », explique un directeur d’un journal qui a requis l’anonymat.

Abdelkader Metchat, directeur général de la SIA, se défend. « Il n’y a rien de politique dans cette affaire. Le litige est purement commercial. Les directeurs des deux journaux ont reçu plusieurs mises en demeures. En vain », a-t-il dit lors d’un entretien téléphonique. La preuve est que plusieurs autres journaux sont concernés. «Il y a encore 10 à 15 journaux qui ne paient pas leurs frais d’impression. Je leur ai envoyé des mises en demeures. Je serai obligé de passer à l’acte », menace Metchat. Ce derier ajoute que «tous les journaux qui ont des dettes ont accepté des échéanciers », a-t-il dit. « Je trouve anormal que des journaux trouvent les moyens de financer des télévisions, mais n’arrivent pas à payer l’imprimerie », a-t-il interrogé.

Le paysage médiatique algérien compte environs 140 quotidiens, dont la majeure partie a été crée ces deux dernières années. La quasi-totalité de ces journaux vivent de la publicité étatique et ne paient pas forcément les frais de l’imprimerie.

 



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