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Etonnante prophétie d’un cabinet français

L’économie algérienne est sur la route de la pauvreté


01 Juillet 2014 | 13:08
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Guillaume Almeras, consultant indépendant, associé au groupe d'analyse JFC Conseil, étonne par ses analyses sur l’économie de l’Algérie même si elles sont basées sur des données liées aux recettes des hydrocarbures et aux dépenses d’importation.


Auteur : Hamid Salhi


Dans une contribution à un média spécialisé en économie, l’analyste estime que l’économie algérienne offre un véritable cas d’école du fait d’une économie de rente où les hydrocarbures assurent  35% du PIB, 97% des exportations et 60% des rentrées fiscales.  Comme cette situation n’a pas changé depuis au moins 20 ans, cela ne peut signifier qu’une chose à savoir que depuis 20 ans, malgré un assez fort soutien public, l’investissement productif s’est réduit à rien, selon l’analyste.

Il poursuit que l’Algérie importe plus que jamais la plupart de ses biens manufacturés (télés, voitures, médicaments, …) et une bonne part de ses denrées alimentaires (céréales). Ainsi, toute baisse de la demande ou du prix des hydrocarbures étant à même de rapidement dégrader l’excédent commercial, comme l’année dernière (-48,5%), les importations doivent être contenues.

La rente ne peut ainsi être largement redistribuée et toute l’économie en pâtit. Selon lui, le problème tient tout à la fois à la volatilité des prix des exportations algériennes et à la proximité géographique et culturelle des populations algériennes et européennes, conditionnant des aspirations à un niveau de vie qui ne peut être atteint pour l’essentiel de la population et que les équilibres économiques vont rendre de moins en moins accessible.

 

L’inéluctable appauvrissement

 

L’analyste pense que la faille de ce système de rente a un nom en effet : l’euro car sa création a représenté une très mauvaise nouvelle pour l’Algérie, ses principaux fournisseurs européens se retrouvant dotés d’une monnaie forte par rapport au dollar, la devise dans laquelle ses exportations sont payées, provoquant un renchérissement équivalent de ses importations.

Néanmoins, l’Algérie semble avoir trouvé une solution pour faire de la Chine son premier fournisseur mais ce pays investit d’abord à travers ses exportations, ce qui signifie que l’Algérie devra payer la montée en gamme des produits chinois, ne pouvant que difficilement leur trouver des substituts bas de gamme.

Dépenser plus pour consommer moins ou consommer moins bien conduit à l’appauvrissement, selon l’analyste. Ce dernier s’étonne qu’au moment où la hausse des prix du pétrole lui créait un afflux de richesses inespéré, l’Algérie choisit de réduire drastiquement son endettement extérieur et mit précautionneusement ses excédents commerciaux en réserve, s’imposant ainsi une austérité que le FMI n’aurait jamais osé exiger de la Grèce.



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