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Balotellietle Mystère de laTour Eiffel !


30 Octobre 2014 | 17:46
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Peut-être que tout le monde ne connait pas cette histoire, mais en 1889, quand la Tour Eiffel a été construite, aucun Parisien ne voulait voir une chose pareille dans la capitale. Ce monument désormais célèbre fut jadis longtemps Interpellé par les artistes les plus célèbres en raison de sa laideur indéniable et surtout à cause de la forme que cet énorme montagne de morceaux de fer pouvait évoquer dans les esprits de sensibles littéraires.


Auteur : salim hamidouche


Tourné en dérision par les bourgeois et les paysans, qui l'ont même baptisé  " l'asperge de fer ", le grand monument de Paris a pourtant failli être démantelé suite à la gronde populaire. Le fait qu'il n'y avait pas de meilleur endroit pour installer les antennes de radiotélégraphie a dû convaincre les décideurs de l’époque à renoncer à cette idée et à maintenir finalement l’édifice dans l’endroit d’origine.

En considérant qu'aujourd'hui, la Tour Eiffel est l'un des dix merveilles du monde les plus visitées dans le monde, il est étonnant de voir comment l'opinion des gens a changé, pourquoi ? Je ne serais vous répondre. D’autre part, il existe plusieurs hypothèses: la plus probable est due à la presse parisienne qui après une campagne intelligente à travers les différents médias a réussi à faire aimer cette œuvre à la population locale. Comme quoi, y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

Forte de ses 324 mètres, la Tour Eiffel n’est aujourd'hui plus considérée (laide). Vous vous demandez sans doute pourquoi dans un sujet censé parler de sport j’évoque un monument censé être moche et est devenu aujourd’hui magnifique grâce à quelques écrits. Et ben, on y voit justement, puisqu’un certain Mario Balotelli a connu presque la même histoire. Délaissé par le Milan AC et ensuite par la Nazionale, le sympathique attaquant s’est limité, pour une fois d’éviter de faire n'importe quoi et de chercher comme n’importe qui dans sa situation du soutien quelque part. Une recherche pas facile, car, après ses piètres performances au Brésil en 2014, ses fans parmi les entraîneurs n’étaient plus trop nombreux. Mais quand Brendan Rodgers parlait à la télévision en disant du bien sur lui, tout le monde a vu ça d’un bon œil cette déclaration à commencer par l’AC Milan, tellement enchanté de se débarrasser de lui que Galliani était même disposé à le prendre en Angleterre dans sa propre voiture.

Peut-être que personne ne se rend véritablement compte qu’on demande trop à ce joueur de football aux capacités techniques assez modestes finalement de porter à lui seul sur ses épaules un club de la dimension de Liverpool, cela va bien au-delà de ses possibilités. Après avoir laissé partir ‘’l’enragé’’ Suàrez au FC Barcelone, les Reds sont pourtant obligés de réaliser une saison extraordinaire en dépit du fait de ne pas disposer d’un effectif pléthorique comme les autres grandes puissances de Premier League que peuvent être Chelsea ou Manchester City voir un degrés moindre Arsenal. Et Balo est censé jouer le rôle de héros.

Mario Balotelli est un phénomène du journalisme italien (un peu comme la tour le fut autre fois). Un joueur de 24 ans qui n'a jamais été décisif à ce jour (si l’on excepte la demi-finale de l’Euro 2012 contre l’Allemagne). Pourtant, il jouit quotidiennement des privilèges quotidiens dont profitent les vrais champions. Les plus attentifs, ceux qui le voient sur ​​le terrain lui conseilleraient presque d’aller étudier l’histoire de la tour Eiffel.

Balotelli est considéré par les vrais spécialistes (et ce n’est pas mon avis) comme un attaquant médiocre et inconsistant pour ceux qui l’ont vu jouer à maintes reprises, mais la presse Italienne touché sans doute par l’histoire du personnage est fascinée par l’homme rebelle – ne lui a pas rendu services avec tant d’éloges.

Balotelli a longtemps jouie de ce train de sympathie journalistique qui a suivi et encouragé sa décadence: «C’est un Bad boy, mais quelle grâce dans ses pieds." Jusqu'au jour où il découvrit que peut-être le diable qu’on aime idolâtrer n’est pas si heureux de ne pas être aussi mauvais qu'on le dit. Oui, car aujourd'hui, Mario connaît amèrement le revers de la même médaille qui le rendit célèbre, être aimé et adulé nécessite d’énormes sacrifices, il faut tous les jours le démontrer, finalement, tout a déjà été dit sur lui.

Ainsi donc, les fabuleux fans de Liverpool attendent avec impatience que leur chevalier noir venu d’Italie puisse au bord de la Mersey montrer tout l’étendu de son talent. Un talent que visiblement Balotelli n'a pas, n'a jamais eu, et n’aura probablement jamais, sauf dans les titres des journaux ou de divers tabloïds, physiologiquement doté d’une puissance musculaire inégalée, Super Mario à défaut de devenir un Fuoriclasse doit travailler et diminuer de ses frasques car au fond on apprécie tous le personnage.

Trop peu, cependant, pour un garçon considéré par beaucoup de monde comme un buteur et un finisseur décisif. Mario Balotelli ne prend même plus le temps de faire son autocritique et accuse après chaque défaite ouvertement ses coéquipiers afin de justifier ses mauvaises prestations mais il n’est pas le seul fautif, il sert souvent de bouc émissaire idéal à ses entraineurs. Prandelli l’avait ouvertement critiqué après la coupe du monde désastreuse de la Squadra Azzurra dont il était le sélectionneur et dire que même Cristiano Ronaldo a été désastreux avec le Portugal, donc, mettre le fruit d’un échec collectif sur un seul homme frôle la lâcheté. Et plus récemment, c’est son manager en club,  Rodgers qui en a remis une couche en pointant du doigt son changement de maillot  à la mi-temps de Liverpool-Real Madrid (0-3) comme un manque de respect vi à vis de son club (De nombreux joueurs portent un nouveau maillot en deuxième période, alors ou est le problème? Et si c’était si grave, pourquoi personne n’a critiqué Pepe?), Liverpool devrait plutôt se demander comment une équipe qui l’an dernier est passé tout prêt du sacre en Premier League est devenue si médiocre en quelques mois, le départ de Luis Suàrez en Catalogne ne peut pas être l’unique raison, ça serait trop facile.

Ce genre de choses n’affectent toutefois pas Mario et c’est bien ça sans doute le plus grave. Oublier encore la dernière défaite, l’ancien Milanais a cependant épuisé le crédit que les médias lui ont créé en rendant le bon joueur qu’il est en un véritable phénomène, le mauvais garçon du football italien devra bientôt se chercher une autre bouée de ‘’sauvetage’’. Mais sera-t-il facile de trouver un autre Rodgers qui fait confiance aux journaux et aux télévisions? Rien n’est moins sur.



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