Acueil Commentaire Le bon, le mauvais et le pire


Court-circuit

Slimane Laouari

Le bon, le mauvais et le pire


  Slimane Laouari     laouarisliman@gmail.com

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Quand, il y a prés de deux décennies, un brillant chirurgien nommé ministre de la santé, a révélé au bout de quelques mois d’exercice l’étendue de ses limites opérationnelles et politiques, quelqu’un de particulièrement inspiré a trouvé la formule de génie qui a fait le tour des chaumières : nous avons perdu un grand médecin et gagné un mauvais ministre. Mais avec le système Algérien, le pire est toujours à venir. A chaque fois qu’une nomination fait scandale, le pouvoir semble promettre à ceux qui ont encore quelque disposition à l’indignation : vous ne perdez rien à attendre. Remarquez, il y a tout de même une certaine logique dans sa démarche. Ce sont peut-être ceux qui attendent du pouvoir qu’il se tire des balles dans le pied, qui manquent de cohérence. Pourquoi, diable, un pouvoir si peu légitime et aussi peu crédible, après avoir reconduit le premier ministre le plus ridicule de l’histoire, se générait pour nommer qui il veut au gouvernement ? Mais il n’y a pas que cette logique, pour déterminer sa manière de faire. Dans tous les pouvoirs en déficit de légitimité, il y a une part de trouble psychologique qui pousse tout à son paroxysme. On est médiocre ? Vous n’avez encore rien vu. Et à chaque gouvernement, on se fait un plaisir sadique de nous montrer « ce dont ils sont capables ». Et ça n’y va pas de main morte. Vous ne vouliez pas d’un bon médecin dont on a fait un mauvais ministre de la santé ? Eh bien, voilà : nous avons un mauvais journaliste pour faire un… ministre de l’information encore plus mauvais ! C’est ainsi que l’arrivée de Hamid Grine au poste est perçue de manière générale. Journaliste sportif sans relief, il a plus « brillé » par la quête de strapontins dans les rédactions que par quelque génie professionnel. Ecrivain maussade et velléitaire, il a bénéficié d’une complaisance médiatique immonde. Son poste chez un opérateur de téléphonie mobile, gros pourvoyeur en publicité, dissuadait toute critique, quand bien même elle serait d’ordre… littéraire ! Si au prochain gouvernement on n’a pas pire, c’est que les « choses » auront changé. Ou alors c’est le pouvoir qui aura changé. A moins que ne soit les deux, ce qui est plus cohérent.

laouarisliman@gmail.com

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