A 87 ans, Béji Caïd Essebsi, ancien Premier ministre tunisien leader du parti Nidaa Tounes a affirmé hier qu'il se présenterait à la présidentielle prévue en novembre prochain s'il était « encore en vie ».

« Pour le moment mon intention est de me présenter à l'élection présidentielle du 23 novembre », a déclaré M. Caïd Essebsi lors d’un point de presse. « Pour le moment, parce qu'il n'y a rien de définitif dans la vie. Si je suis en vie le jour des élections, évidemment, je ferai le maximum pour être là », a-t-il insisté.

En mai dernier, son parti avait déjà annoncé la candidature de Caïd Essebsi à la présidentielle. M. Essebsi a été ministre de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères sous le premier président tunisien Habib Bourguiba avant d’être désigné président du Parlement sous Zine El Abidine Ben Ali.

Les élections législatives, prévu pour le 26 octobre et la présidentielle annoncé pour 23 novembre (avec un second tour prévu en décembre si nécessaire), doivent doter la Tunisie d'institutions pérennes, plus de trois ans après la chute du régime Ben Ali en janvier 2011.

Mardi, M. Caïd Essebsi a réclamé une prolongation du délai d'un mois prévu pour l'inscription sur les listes électorales -- qui doit s'achever le 22 juillet --, estimant que ce délai n'était pas suffisant pour inscrire les près de 4 millions d'électeurs potentiels restants.

A rappeler, toutefois, que le corps électoral tunisien est estimé à quelque huit millions de personnes mais seule la moitié s'était inscrite en 2011 pour les premières élections libres de l'histoire du pays.

Des partis politiques ainsi que l'Instance supérieure indépendante pour les élection (ISIE),  se sont alarmés du faible rythme des nouvelles inscriptions, qui n'ont atteint que les 100.000 personnes en deux semaines.