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Consultations sur la Consultation

Un gout d’inachevé


11 Juillet 2014 | 15:51
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Les consultations sur la nouvelle constitution ont pris fin ce mardi. C’est en tout cas ce qu’a signifié un communiqué de la Présidence de la République. Mais il faut dire que tout cela laisse un gout d’inachevé, et ce n’est pas ce même communiqué qui changera cette impression.


Auteur : Amina Hakem


Le premier bilan fait par ce communiqué ne va pas au fond des choses et se contente d’un bilan comptable qui ne nous apprend rien sur la teneur de ces consultations et les enseignements qui en ont été tirés.

Bien sur tout ce flou est corrigé par l’annonce de la poursuite du travail et l’élaboration  d’une synthèse qui se fera à partir d’une exploitation fidèle des propositions des partenaires qu’a eu à rencontrer le ministre d’Etat, chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia.

Le pouvoir qui a voulu faire de cette nouvelle constitution la preuve de son engagement ferme vers l’édification d’un Etat de droit et résolument tourné vers le choix irréversible de la démocratie, n’aura pas totalement réussi dans son initiative, puisque malgré les efforts d’Ouyahia une bonne partie de l’opposition a repoussé  l’invitation de la présidence de la République et a même sévèrement critiqué ces consultations.

Un état de fait qui a fait perdre au chef de cabinet de la présidence son légendaire sang froid et l’a poussé à organiser une conférence de presse pour dire tout le mal qu’il pensait de cette opposition qui ne travaille pas pour le bien du pays selon la synthèse de ses dires. Des critiques d’une rare sévérité qui dénote toute l’amertume du pouvoir face à la posture choisie par l’opposition.

A cette ambiance mi-figue mi-raisin, il faut aussi ajouter la qualité et le statut de certaines « personnalités nationales » qui ont choqué plus d’un et en particulier ces anciens de l’ex-fis et de l’Ais, qui pour beaucoup ne peuvent jamais être une partie de la solution puisqu’ils sont la grande partie des problèmes du pays.

Mais le pouvoir a fait son choix et a préféré avoir ces anciens du parti dissout de son coté que de les laisser aller rallier les rangs de l’opposition.

 Mais alors qu’en sortira-t-il de ces consultations ? Et cette nouvelle Constitution arrivera –elle, pour une fois dans l’histoire de l’Algérie, à rallier l’adhésion d’une grande partie des forces vives du pays ?  Trop tôt pour se prononcer, mais ce qu’il y a de sûr aujourd’hui c’est que le pays donne l’impression d’avancer très lentement et semble attendre que cette Constitution soit enfin mise sur pied pour voir les grandes décisions enfin prises. Et le pays de sa torpeur.



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