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Abrogation de l’article 87 bis

«Les PME ne seront pas pénalisées», selon Bensaci


18 Septembre 2014 | 14:07
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Auteur : Amine Salhi


Le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNCPME), Zaïm Bensaci, a estimé dans une déclaration lors d’une rencontre sur la Bourse à Alger que l’abrogation de l’article 87 bis de la loi sur les relations de travail ne va pas affecter la trésorerie des petites entreprises. Selon ce responsable, les PME ont déjà intégré cette nouvelle modification de la composition du SNMG. Il ajoute que la plupart des entreprises offrent à leurs travailleurs des rémunérations suffisantes de telle sorte que cela ne nécessitée pas de nouveaux ajustements. Selon lui, ce seront au contraire les grandes entreprises qi auront à subir les effets de cette modification.

Néanmoins, Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entreprises algérienne a réclamé des rencontres ultérieures pour disposer de davantage de clarifications sur les modalités d’application de cette disposition qui ne va entrer en vigueur qu’en 2015. Yousfi a fait cette déclaration lors de la tripartite qui s’est tenue aujourd’hui à Alger et où il a confirmé que cette révision du SNMG ne sera pas néfaste pour les PME.

D’un autre côté, Idriss Yalaoui, expert en management des ressources humaines et systèmes de rémunération explique que le fait de parler de l’article 87 bis suppose de connaître la loi 91-11 dans son intégralité et la fiscalité correspondante. Selon la question du 87 bis pose une dichotomie entre la position et l'approche économique de l'entreprise qui défend ses intérêts en déboursant le moins possible en masse salariale, d'une part, et les besoins tout à fait légitimes des salariés qui aspirent à un minimum de revenu répondant à leurs  besoins domestiques, d’autre part.

Pour les entreprises, il estime que l'abrogation du 87 bis va se traduire par une augmentation importante des salaires estimée dans certains cas à plus de 30%. Les 30 % d'impact sont le résultat de la suppression de l'indemnité différentielle entre le salaire de base et le SNMG (18.000 DA) et le rattrapage hiérarchique dans la structuration de la grille des salaires.

Pour supporter cette impact, les entreprises doivent augmenter leur valeur ajoutée afin de dégager un excédent pour mieux couvrir la masse salariale dont la seule voie est l'amélioration de la productivité, dit-il.

Mais comment parvenir à cette productivité qui est le résultat d'un long processus de mise à niveau et d'acquisition des nouvelles technologies et surtout de réhabilitation de la valeur travail sans oublier l'acquisition des nouvelles méthodes de management.

Le patronat a d’autres idées. Ainsi, selon Bensaci, il faut parvenir à affecter 40% du plan de charge du plan quinquennal aux PME pour garantir leur viabilité.

Amine Salhi



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