Il suffit de jeter un coup d’œil sur le bulletin de la cote pour se rendre compte que les boursicoteurs ne se bousculent pas au portillon étant donné que les transactions sont nulles. C’est le pire des scénarios qui puissent arriver à une banque comme l’avait souvent souligné son ex-directeur général, Makhlouf Rahni, qui a considéré que même si les cours sont en baise, l’essentiel est de maintenir l’activité. Mais cette même activité n’arrive pas à se maintenir et il y a beaucoup de discrédit qui est jeté sur les intermédiaires en bourse qui ne jouent pas le jeu.

Ce manque d’engouement pour l’échange des titres affecte même les entreprises publiques cotées. Il faut attendre le 29 de ce mois lors de l’assemblée générale de Saïdal pour avoir plus de détails sur l’appréciation faute par le secteur public à propos de la Bourse.

Makhlouf Rahni, qui a aussi enseigné à l’institut des hautes études financières avait maintes fois, mis en garde contre ce qu’il appelle l’effet moutonnier qui s’exprime lorsque les bonnes entreprises sont affectées par les mauvais résultats des autres entreprises cotées par simple contagion psychologique.

Mais les autorités publiques tardent à réagir à ces phénomènes même si le ministère des finances a annoncé sa volonté de pousser de nombreuses entreprises publiques à rejoindre la bourse pour la redynamiser.

De son côté, la commission de surveillance des opérations de bourse (COSOB) avait préparé un autre dossier dans ce sens mais son DG, Smaïl Noredine a été démis de son poste peu de temps après car son ton critique à propos de la bourse n’a pas été apprécié.

Même le directeur général de la Bourse, Yazid Benmouhoub, qui a été nommé récemment comme nouveau directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV) en remplacement de Mustapha Ferfera, a annoncé un nouveau programme pour admettre les Pme mais sans résultat.

De son côté, Omar Berkouk, conseiller en investissement auprès d’Alliance Assurances, nous a indiqué que les hésitations et les reculs des autorités publiques envoient un signal négatif aux investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers.