Court-circuit
La responsabilité expliquée aux nuls
Slimane Laouari laouarisliman@gmail.com
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Il fallait écouter parler M. Abdelmalek Boudiaf, le ministre de la santé et de la population pour prendre la mesure du sens de la responsabilité de nos responsables. La propension n’est pas nouvelle mais à chaque fois qu’elle s’illustre avec autant d’ostentation, elle invite à ce qu’on s’y arrête : « il n’y a plus aucune pénurie de médicaments, j’ai réglé le problème et s’il se trouve qu’elle persiste quelque part, c’est la faute des responsables locaux… » !!! On se rappelle que le prédécesseur de M. Boudiaf au maroquin de la santé disait sensiblement la même chose. Il a même cru être dispensé de responsabilité quand des faits graves étaient révélés dans les structures de santé privée comme s’il s’agissait de zones de non droit qui ne relevaient pas de ses compétences. On n’a pas encore entendu M. Boudiaf dire la même chose des hôpitaux privés mais on ne perd rien à attendre. De toute façon, la « philosophie et l’esprit y sont déjà . Bien sûr, il est tentant de répondre à Abdelmalek Boudiaf simplement : non, Monsieur le ministre, vous n’avez rien réglé du tout, beaucoup de médicaments sont encore introuvables et parfois des médicaments d’une nécessité  vitale ! On peut même y ajouter ce fâcheux grain de sel : « si vous n’avez pas mis les médicaments à la disposition des hôpitaux, c’est grave, si vous l’avez fait et ils ne parviennent pas aux malades, c’est peut-être plus grave ». Faut-il lui ajouter que dans un cas comme dans un autre, sa responsabilité de ministre est entière ? Surtout pas. Auquel cas, on aurait oublié que nous avons le meilleur président et le pire premier ministre, le meilleur premier ministre et les pires ministres les meilleures ministres et les pires responsables locaux, les meilleurs walis  et les pires chefs de daïras, les meilleurs chefs de daïras et les pires maires, les meilleurs maires et les pires conseillers municipaux, les meilleurs conseillers municipaux et les pires agents d’état civil, les meilleurs agents d’état civil et le pire… peuple
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