Acueil Commentaire La mort a partout la même odeur


Conjoncture

Said Boucetta

La mort a partout la même odeur


  Said Boucetta     said65dz@gmail.com

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C’est un fait historique : l’Algérie a réussi à soustraire le Mali d’une guerre totale et stupide comme la « communauté internationale » en déclare un peu trop facilement depuis la chute du mur de Berlin. Mais, si pour le Mali les choses semblent avancer autrement qu’ailleurs, il n’est pas dit que cette même « communauté » ait pris de vraies résolutions de paix. Et pour cause, l’Otan, le Conseil de sécurité et Dieu sait quoi encore comme bidule international, fouinent actuellement dans les têtes de leur experts, histoire de voir le comment et le combien de temps pourrait durer une action « furtive» en Irak pour, espèrent-ils, stopper l’avancée des troupes terroristes et maintenir la capitale de ce que fut l’empire des Abassides dans une situation de stase permanente.  

C’est que nous vivons dans un monde totalement différent de celui d’il y a quelques décennies. Lorsque ce fichu mur de Berlin était encore debout. Pour parvenir à la libération on prend un autre chemin. Avant, les peuples étaient face à des empires et non pas comme actuellement, des régimes locaux quadragénaires. Et lorsqu’on veut s’opposer à ces empires coloniaux, on réfléchit à deux fois. Mais tout ça c’est apparemment fini. C’est vrai que les guerres coloniales sont derrière nous, mais tout de même, il faut ingurgiter une méga dose d’anesthésiant pour croire ce que l’on entend ces dernières années.

Il y a d’abord le comportement agressif des puissances qu’on est bien obligé de qualifier de  néo-coloniales. Ces temps-ci, elles attaquent en groupe au moindre soupçon. Elles imposent aux populations des guerres prétendument éclaires mais qui durent dans le temps. On voit bien ce qui arrive en Libye. Et puis en usant de mécanismes quelque peu nouveaux, elles créent des situations bizarroïdes. Ça donne une occupation, mais pas vraiment, puisque ces puissances-là passent leur temps à dire qu’ils ont l’intention de se retirer. Entre temps, ce sont leurs entreprises qui pillent les richesses naturelles du pays occupé. Mais ils le font « proprement » en mettant l’accent sur le développement durable, les droits de l’homme et autres concepts que se partage toute la communauté internationale.

Admettez que le décor est bien différent. La seule chose en commun avec les bonnes vieilles guerres coloniales, c’est l’odeur de la mort. Un cadavre en Libye, en Irak, en Afghanistan, en Algérie ou en Indochine ça n’évolue pas. Les images que nous renvoient les télévisions de ces puissances-là et celles que nous avons vu dans les films d’archives sont sensiblement les mêmes.