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Derniers développements à Ghardaïa

Entre vérités et dangereuses manipulations


13 Juillet 2014 | 09:08
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Mais que se passe-t-il réellement à Ghardaïa ? Où plutôt quel virage ce conflit latent est en train de prendre depuis un certain temps ?


Auteur : Amina Hakem


Il est indéniable que la vallée du Mzab n’a pas totalement recouvert son calme et sa tranquillité. Il existe encore des tensions entre les deux communautés, arabe et mozabite. Mais ce serait faire preuve de cécité  que de dire que les choses ne se sont nullement améliorées ces derniers temps. Bien sur, il reste toujours douloureux de savoir qu’un Algérien a été tué par un autre algérien par pure haine raciale et par une obsession à régler des comptes qui n’en finissent plus. Mais nous ne sommes plus à ces premières tensions du début du conflit où des maisons et des commerces étaient incendiés par dizaines chaque jour que Dieu fait et où des groupes de jeunes et moins jeunes lourdement armés s’affrontaient  à chaque coin de rues et où malheureusement il y avait mort d’homme. Ghardaïa certes n’a pas retrouvé tout son calme, mais elle n’est plus cet enfer d’il ya quelques huit ou sept mois.

Ce n’est pas suffisant encore et nous en convenons, mais est-ce une raison pour voir monter ces derniers temps des voix qui tentent de jeter un peu plus d’huile sur le feu. Car il ne faut pas être devin pour comprendre qu’il y a ces derniers temps une volonté manifeste d’impliquer les pouvoirs publics et donc l’Etat algérien comme partie du conflit. Ainsi des voix s’élèvent pour accuser l’Etat de partialité et de s’être mis du coté d’une communauté au détriment de l’autre.

Des accusations un peu trop légères mais qui se font de plus en plus insistantes et dont le but manifeste et de pousser les forces de l’ordre à l’affrontement face aux membres d’une communauté qu’on est entrain de chauffer à blanc pour la pousser à l’insurrection avec toutes les conséquences que cela ne manquera pas d’induire.

La tournure que prennent les événements ouvre la voie à une solution définitive à ce conflit impossible, car on aura enlevé à l’Etat son statut de neutralité et tenté de discréditer son action. Ce serait vraiment, ici, une dangereuse manipulation des événements qui mettra à feu et à sang Ghardaïa mais aussi d’autres régions du pays où pourrait se manifester des actions de solidarité pas toujours innocentes là aussi.



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