Le tribunal d’Ighmouracen s’est déclaré, hier, incompétent dans l’affaire introduite en référée par 05 résidents de l’immeuble du boulevard de la Soummam en vue de l’annulation des commandements dressés par la Société immobilière pour la France et l’Afrique du Nord, la SIFFAN. Un appel à la chambre de référée est à pourvoir dans les tous prochains jours.

L’incompétence décidée par le tribunal aurait été motivée par l’implication des services domaniaux qui ont, lors de l’un de leurs correspondances, indiqué que l’immeuble de la discorde était un bien public.  Or, la société, qui appartient au groupe Mehri, exige des résidents le paiement des frais de location remontant à plusieurs mois.

04 autres familles sont en attente du verdict qui sera rendu mercredi par le même tribunal d’Ighmouracen.

Rappelons que les occupants de l’immeuble de la Soummam s’opposent catégoriquement au versement d’une quelconque redevance financière au Groupe Mehri, représenté localement par la Siffan. Ils expliquent leur geste par le fait que la Siffan n’est par propriétaire. D’ailleurs, les résidents estiment que cette affaire est perdue d’avance par la SIFFAN. Car, expliquent-ils, la société a outrepassé ses prérogatives en s’adonnant à un jeu dont la finalité recherchée n’est autre que leur expulsion des logements qu’ils occupent présentement.

Un tel objectif ne peut se concrétiser, affirment-ils, à la faveur du dossier constitué par leurs soins. La problématique est sérieusement posée et plusieurs autres rounds sont attendus dans une affaire truffée de surprises. Nous y reviendrons dans un long entretien expliquant les soubassements du conflit qui oppose les résidents de l’immeuble au richissime Mehri.

Mohamed Salim