Le Benfica Lisbonne rêve de mettre fin à une malédiction de 62 ans en coupes d'Europe, contre le FC Séville, grand spécialiste de la Ligue Europa, ce soir en finale à Turin à partir de 19h45. Le géant lisboète a perdu ses sept dernières finales continentales : cinq C1 (1963, 1965, 1968, 1988 et 1990) et deux C3 (Coupe de l'UEFA/Europa League), en 1983 et 2013. La dernière, l'an passé, brûle encore : Chelsea s'était imposé à la dernière minute (2-1)... Mais l'équipe actuelle, guidée par Jorge Jesus, semble capable de mettre fin à la damnation. Avec Jesus, les terribles losers de 2013 ont découvert les vertus de la résilience.

Pas question de revivre le cauchemar de leur triple défaite dans les dernières secondes en championnat et Coupe du Portugal comme en C3. Le FC Séville, lui, n'a pas peur des finales européennes : il a remporté les deux qu'il a disputées, les C3 2006 et 2007. Séville est tout l'opposé de son adversaire, un modeste club espagnol, avec un seul titre de champion (1946), contre les 33 du Benfica, et cinq Coupes d'Espagne (contre 27 Coupes du Portugal, peut-être bientôt 28).

Mais les Rouges andalous possèdent un enviable palmarès européen avec leurs deux Coupes de l'UEFA. Et Unai Emery peut aligner en finale son joyau slave, le Croate Ivan Rakitic, meneur de jeu au style léché. Pour sa première grande finale, le technicien espagnol compte aussi sur Carlos Bacca, probable buteur de la Colombie au Mondial, et sur son spécialiste des buts dans le temps additionnel, le Camerounais Stéphane Mbia, héros de la demi-finale retour à Valence, ainsi que Kevin Gameiro, avec ses 5 buts en C3 cette saison.