Les choses de la vie
Quand Amar Ghoul nous mène en bateau
Abdelhamid Benhamla
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Pour l’histoire, il faut préciser, pour bien amorcer la logique du développement de ce commentaire, que l’autoroute Est-Ouest est une idée des petites gens, ces cadres supérieurs de la nation qu’on fait végéter, dans le ministère des Travaux Publics et ailleurs, dans des bureaux mal équipés et qu’on ne fait réagir, à volonté en plus, qu’en cas de besoin. L’actuel ministre du commerce, l’ancien opposant RCD au pouvoir encore en place aujourd’hui, avait réussi à devenir, quand il était ministre des Travaux publics, avant Amar Ghoul, le porteur d’une grossesse in-vitro constituée des idées des petites gens et l’opportunisme d’un politique de grande envergure qu’il fût. Amara Benyounès est donc le père porteur et non géniteur de l’autoroute Est-Ouest. Il le reconnaissait lui-même au moment où Ghoul disait que c’est lui qui avait inventé le fil à couper le beurre. On l’utilise maintenant presque totalement, cette autoroute. Un taxieur lettré m’avait dit que ses collègues et amis, pas forcément taxieurs, avaient donné des noms de maladies à toutes les déformations des routes, les nids de poule, la reprise des travaux mal finis. Ils les appelaient, selon les lieux et l’entreprise de réalisation. Ce sont ainsi des Coojalites, des Chinites ou alors des Haddadites. Le bateau de Ammar Ghoul, Pêcherie-Madrague, dont les effets d’annonce doivent avoir dépassé les frontières, depuis ce 1er lundi du mois d’août, m’a fait rappeler une mémorable idée, émanant encore une fois des petites gens de ladministration. J’ai été voir. Quand le bateau quitte le « port d’attache » de la madrague pour aller à la pêcherie, il en a pour 30 mn ; ensuite, il en a, dans le meilleur des cas, pour une heure de débarquement et d’embarquement. Il ne fera, hélas, que 05 traversées par jour. L’abri du port de la madrague, aménagé pour la circonstance, peut prendre, en exagérant, une centaine de personnes debout, serrées les unes contre les autres ; le bateau, lui, peut emporter 340 passagers. Les autres chercheront l’ombre d’une ombre pour se cacher du soleil. S’ils prennent un rafraîchissant en attendant, c’est le jackpot pour les commerçants mais le billet de la traversée n’est plus alors de 50DA. Amar Ghoul fait dans le tourisme, pas dans la prise en charge des usagers des transports qui, en temps normal, souffre le martyrs en faisant plus d’une heure et demie de Ain Bénian à Tafourah par bus (22 km) pour prendre, généralement, d’autres correspondances. La littérature que ne manquera pas de susciter cet événement, oubliera certainement que les pères de ce projet Tipasa-Alger, Bouismail-Alger et Ain Benian-Alger par voie maritime avait été pensé par de « petites mains » de la wilaya de Tipasa depuis, à ma connaissance, avril 1995, le Wali de l’époque était Amar Frikha. Voila, c’est simplement dit pour que Amar Ghoul ne nous mène pas trop loin en bateau.
