Ni les compagnes de sensibilisation et encore moins les appels à la retenue dans les achats de produits alimentaires n’ont abouti à dissuader les consommateurs de la deuxième ville du pays. Le président de l’association de la protection du consommateur a indiqué que «les jeûneurs se procurent des produits plus que leur besoin. Certains achats sont inutiles».

La responsabilité quant à la prolifération d’un tel phénomène est partagée par l’ensemble des acteurs sociaux et économiques. «Le boulanger, use et abuse en affichant ses produits alléchants et plusieurs variétés de pain tandis que le consommateur s’incline en achetant sans protester ni se soucier des conséquences qui suivent», a affirmé le président de l’association du consommateur ajoutant en déplorant que «les membres notre société est totalement dépourvue de la culture de la consommation».

 

Constat désolant

 

Les services municipaux en charge de l’hygiène de la ville attestent d’une telle évidence. «Quelques 1200 tonnes de déchets ménagers sont collectés quotidiennement. Cette production double durant le mois de Ramadhan», a affirmé un cadre de la division communale de l’hygiène.

Les places publiques, entrées d’immeuble, trottoirs et espaces verts cèdent la place aux poubelles anarchiques implantées partout. «L’amoncellement des déchets domestiques, surtout en été, menace la santé publique tandis que la chaleur encourage la prolifération des microbes en plus des insectes, rats et cafards qui se propagent autour des bacs et sacs à ordures», explique un agent communal ajoutant que «des cités entières sont transformées en géants dépotoirs à ciel ouvert».