Acueil Commentaire Nostalgies ?


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Abdelhamid Benhamla

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J’ai vu, en zappant, Abdelkader Khomri, le ministre de la jeunesse, dans une émission d’une chaîne privée, parlant de projets d’activités de son secteur. J’ai apprécié la mesure du ton et aussi la clarté du dit. Il appelait les jeunes à bâtir avec lui le ministère. Oui, pourquoi pas ! J’ai souvenance de ses tentatives de mobiliser tout le secteur de la jeunesse et des sports dont il avait la charge en tant que ministre du temps de Belaid Abdeslem.

Il avait eu d’abord, le privilège de drainer derrière lui des pans entiers de courants anti-terroristes qui avaient des difficultés originelles de se fédérer. Le secteur de la jeunesse avait, de son temps, beaucoup avancé sur le plan politique.

L’homme et les cadres de ce moment ont compris que pour vivre il faut se défendre et la meilleure défense, c’est toujours l’attaque. Le succès du  meeting organisé à la maison du syndicat de Constantine, baptisée après, Abdelhak Benhamouda, avait montré combien Kader avait vu juste.

Il avait ensuite, les problèmes de celui qui avait compris trop tôt ; celui qui n’a pas fait de l’identification de toutes les inconnues de l’équation une priorité absolue. Son programme avait été assassiné par une balle amie. La démission de Belaid Abdeslem, que Dieu préserve sa santé, c’était après ses confrontations et les polémiques qu’il avait suscitées, lui-même, avec le Chef de l’Etat de l’époque, Ali Kafi, qu’il repose en Paix.

Aujourd’hui, la problématique a changé, me semble-t-il. L’idée d’un ministère de la jeunesse est une erreur essentielle dans l’édifice institutionnel de mise en œuvre des politiques nationales de développement. Mohamed Aziz Derouaz, alors ministre en fonction me disait que je ne suis pas ministre de la jeunesse. Je suis ministre pour quelques segments d’activités des jeunes. Il n’avait pas de prérogatives en matière d’enseignement, d’éducation, de formation professionnelle, de l’apprentissage, de la culture, des loisirs, du tourisme, de la santé… la jeunesse pour les uns est une tranche d’âge, pour d’autres, c’est l’aspect corporel du corps ; pour la sociologie, c’est le temps entre l’enfance et l’âge adulte.

Pour ses besoins réels, avec en sus les retards accumulés, il faut une autre République, un gouvernement bis parallèle ou un gouvernement dans le gouvernement présidé par un vice premier ministre qui chapeaute » un gouvernement » de secrétaires d’Etat, placés chacun auprès de chaque autre ministre pour les segments évoqués et ceux oubliés.

Abdelkader, bien qu’il eût toujours été modéré, depuis le PAGS historique des années 1970, (une cellule où on trouvait entre autres Ali Djerri et Ammar Belhimeur) saura certainement trouver la parade. L’appel aux jeunes pour bâtir le ministère est un signe révélateur. Bon vent pour tous.