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Enquête

Combien ça coûte d’ouvrir une gargote en Algérie ?


08 Juin 2014 | 10:16
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En Algérie, le salaire d’un cuisinier est de 50.000 DA, le serveur touche 30.000 dinars, alors que le plongeur revient au parton d’un restaurant 20.000 Dinars. Cette masse salariale « compressée » n’est qu’une infime partie des dépenses que doivent consentir les professionnels de la restauration rapide en Algérie. Enquête.


Auteur : Souad Chalgou


Pour ouvrir un restaurant à Alger, il faut avoir une autorisation d’exploitation d’un restaurant. Mais encore, il y a des dépenses incompressibles à faire pour tout promoteur. Ce dernier, devra dépenser un minimum d’un million de dinars pour la réhabilitation de son local. Les travaux sont rendu nécessaires pour s’assurer l’obtention du fameux sésame qui n’est autre que l’autorisation en question.

Mais dans le cas où ledit local n’appartient au commerçant, ce qui est souvent le cas, il faut consentir une autre dépense tout aussi importante et nécessaire. Il s’agit bien entendu de la location des lieux. A Alger, à titre d’exemple, le bail revient à quelque 100.000 dinars, jusqu’ à 200.000 dinars par mois. Généralement les propriétaires des locaux exigent une avance d’une année au moins de location. Ceci revient à dire que d’entrée, le promoteur doit prévoir une autre dépense tout aussi incompressible de l’ordre de 1, 2 millions de dinars, jusqu’à 2,4 millions de dinars de frais de location.

Cette exigence ne dérange pas les commerçants au sens où ils disent avoir besoin d’un minimum de stabilité dans leurs lieux de travail pour garantir un bénéfice à même d’éponger leur investissement. « La période de deux années est importante. Elle nous permet de respirer et travailler à l’aise sans avoir à gérer une probable hausse importante du loyer que pourrait nous imposer le propriétaire », affirme un commerçant d’un restaurant.

 

Dépenses incomprésibles

Cet investissement qui tourne donc autours de 3,2 millions dinars, au moins et 4,4 million de dinars au plus, n’est qu’une simple entrée en matière. Car le promoteur est tenu par d’autres dépenses. « J’ai trois employés », nous dira un commerçant que nous avons interrogé sur le sujet. Ces trois travailleurs impliquent une dépense salariale minimale de 80.000 dinars par mois, autant dire 900.000 de DA.

« je n’ai assuré qu’un seul, mais d’autres peuvent assurer jusqu’à deux et trois »,explique le gérant d’un restaurant . « Les impôts exigent d’assurer au moins un employé », soutient notre interlocuteur qui affirme avoir reçu pendant les premier mois depuis l’ouverture de son restaurant une lettre de la part des impôts pour le payement. Une facture qui avoisine les 4000 jusqu’à 6000 mensuellement. A partir de la deuxième année d’exercice, le commerçant devra débourser entre 20.000 et 30.0000 dinars semestriellement.

Ce n’est pas fini ! , une fois l’activité démarrés, il restera encore des aléas et donc des dépenses à consentir.

Les frais de l’installation du gaz et de l’eau et l’électricité en font partie. Mais cette dépense n’est pas systématique. Ce qui l’est par contre, ce sont les factures trimestrielles d’électricité, de gaz et d’eau. Le véritable aléa en rapport avec le métier est bien entendu la casse de la vaisselle et les pannes des frigos. Cumulé, cela coûte 50.000 dinars.

Au final, c’est rentable

 

Les approvisionnements pour la confection des plats n’est pas un problème, mais reste la colonne vertébral du business. Les prix des plats n’évoluent pas beaucoup durant l’année. Les restaurateurs semble avoir trouvé une sorte d’accord tacite, de sorte à ce que*’un plat de fritte est quasiment le même t*dans tous les gargotes dans un même quartier.

« Pour les viandes, nous agissons sur la quantité qu’on donne aux clients. Lorsque les prix atteignent des sommet, on divise par deux le morceau qu’on sert habituellement », nous confie notre gérant.

Mais au final, rentable ou pas le business de gargotier ? La réponse est dans tous les cas oui, mais on nous fait promettre de ne pas le dire à l’administration du fisc. 

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Commentaires

  1. M.m   31 Août 2023

    Mr:je pense que vous essayez pas d aider les nouveaux investisseurs en domaine de restauration ou en cuisine en lisant votre article en a l'impression que ouvrir un fast food ou restaurant c pénible vus vous propose négatif ou vous sommes astronomiques je vous invites a voir l investissement d une autre manière plus encourageant c possible d avoir des locaux a juste prix bien moin que se que vous indiquez

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