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Malgré la poursuite du dialogue malien

Le Sahel est toujours considéré comme une poudrière


24 Juillet 2014 | 15:22
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Said Djinnit ne mâche pas ses mots. Il a considéré jeudi à Alger que toute la région du Sahel est devenue une poudrière, aidée en cela par la circulation d’armes après la chute de l’ancien régime libyen.


Auteur : Hamid Salhi


L’envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la région des Grands Lacs, Djinnit, a considéré que tous les pays de la région doivent s’unir pour faire face à la menace terroriste. Il a notamment mis l’accent sur la coopération avec le Nigeria où active Boko Haram. Seule note d’espoir pour ce diplomate : la perspective de la réussite du dialogue inter-malien.
Il a d’ailleurs indiqué que ce dialogue qui a commencé le 17 juillet se poursuit toujours à Alger. Cette dernière jouant le rôle de facilitateur de ces pourparlers pour contribuer à la recherche d’une solution durable à la situation dans le Nord de ce pays.
Le diplomate considère que l'Algérie qui a une très grande connaissance, depuis l’indépendance, du dossier et a développé un savoir-faire en matière de règlement de conflits et qu’elle appuie le Mali dans le recherche d’une solution durable.
Djinnit s’est montré lors d’un entretien à l’agence locale de presse  très confiant dans les chances de succès des négociations actuelles à Alger car les participants sont conscients des enjeux. Selon lui, l'Algérie a montré toute la capacité de son savoir-faire et a fait rencontrer toutes les parties prenantes dans ce conflit. Même les pays partenaires du Mali sont présents à ce dialogue ainsi que  des représentants de la communauté internationale et d’organisations régionales, telles l’UA et la Cédéao.
La phase initiale du dialogue inter-malien regroupe aussi des représentants du gouvernement malien et six mouvements politico-militaires. Il s'agit du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).
Les trois premiers mouvements avaient signé, en juin dernier à Alger, une plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali.
Les trois autres mouvements avaient signé de leur côté la "Déclaration d'Alger", en juin dernier, à travers laquelle ils avaient affirmé leur volonté d'œuvrer à la consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif et réitéré leur acceptation de la nécessité de préserver l'intégrité territoriale du Mali.


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