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En prévision de la prochaine révision de la constitution

Le MCB de Bejaia met la pression


« tamazight et l’amazighité sont un fondement de l’identité algérienne »

04 Juin 2014 | 14:09
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De retour sur la scène politique depuis le mois de mars dernier, le Mouvement culturel berbère (MCB) de la wilaya de Béjaïa tente de peser de tout son poids sur les décisions prochaines des pouvoirs publics. Combien même qu’il ne soit pas convié aux consultations d’Ouyahia, le MCB semble vouloir dialoguer à distance sur fond de la pression de rue.


Auteur : Salim S.


Le MCB a, en effet, lancé un appel « toutes les forces démocratiques, aux partis politiques, aux associations et aux personnalités politiques qui, dans un passé récent, ont revendiqué publiquement l’officialisation de tamazight, à respecter leurs engagements », estimant que l'échéance, très proche, de la révision de la loi fondamentale est une bonne opportunité pour presser le pouvoir, rendu pour seul responsable quant à la menace de dislocation « programmée de la nation » en cas de refus ou de non-officialisation de l’identité et de la langue amazighes.

Des actions en perspective

Saisissant l’opportunité du treizième anniversaire de la marche historique du Mouvement citoyen de Kabylie le 14 juin 2001 à Alger, le MCB a appelé à un rassemblement populaire le 14 juin prochain à la place Saïd-Mekbel pour la liberté de la presse, inaugurée le 03 mai dernier.

Dans sa déclaration-appel, le MCB a souligné que “cinquante-deux ans après l’Indépendance, après le Printemps berbère, le soulèvement de la Soummam du 19 mai 1981 et le Printemps noir de 2001, la revendication pour un statut officiel de tamazight n'a toujours pas abouti, elle est même à la croisée des chemins », estimant que « la langue ancestrale des Algériens n’a pas de statut qui lui revient de droit. Le pouvoir a fait une concession, jugement purement formel, à la contestation populaire, qui s’est réduite, au fil du temps, à une simple reconnaissance d’une légitimité patrimoniale ».

La stabilité du pays en jeu

Et de rappeler ensuite que « tamazight et l’amazighité sont un fondement de l’identité algérienne », rejetant de fait « une reconnaissance patrimoniale, voire « folklorisante ». « Le fait que tamazight ait résisté et résiste encore à la répression, aux manœuvres de neutralisation et de récupération, est une preuve qu’elle n’est pas soluble dans n'importe quoi », lit-on encore dans le document dont nous détenons une copie »

« La reconnaissance de la langue amazighe en tant que langue officielle, au même titre que la langue arabe, est une condition sine qua non de la stabilité de l’Algérie », soutiennent les animateurs du MCB, dont le retour continu à susciter moult réactions sur la scène politique locale de Bejaia.

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