Oran est, depuis ce matin, ébranlée par une série de mouvement de protestations observés dans plusieurs coins de la ville. Le secteur urbain d’El Badr a été le théâtre d’une action inédite «perpétrée» par  22 familles résident dans le passage 10 rue Khadraoui Said, situé dans le quartier populaire de Cholet.

Ces dernières, se sont introduites dans l’enceinte du secteur pour y observer un sit-in de protestation à l’intérieur de la bâtisse. Dans cette action unique, les protestataires ont procédé à l’expulsion du personnel municipal avant d’exiger la présence du wali d’Oran. 

Le courroux des protestataires a été motivé par le relogement, jugé injuste, de 04 familles ayant occupé un immeuble mitoyen à leur bâtiment. «Sur quelle base ont-ils décidé de reloger ces familles alors que nous sommes les plus sinistrés dans toute cette cité ? s’est demandé un membre des protestataires. «Notre immeuble est classé dans la catégorie rouge», a-t-il ajouté.

Simultanément, les occupants de l’immeuble 11 mitoyen du cinéma Rex de la Rue de Tlemcen ont, eux aussi, obstrué la route principale menant vers la partie ouest d’Oran. Cette action a totalement paralysé la circulation automobile pendant toute cette journée tandis que les commerçants de la rue de Tlemcen ont été contraints de baisser rideaux de peur que la situation ne dégénère.

Idem à Sidi El Houari. Les demandeurs de logements n’ont trouvé rien de mieux à faire pour exprimer leurs revendications que de fermer totalement la route principale menant vers la corniche oranaise créant ainsi un grand bouchon de circulation dans le boulevard Stalingrad. 

S’estimant lésés de leur droit au logement,  plusieurs dizaines d’habitants de Sidi El Houari sont montés au créneau suite à l’opération de relogement de 100 familles occupant l’habitat précaire dans les Planteurs.