Brillant leader du championnat Espagnol, le Barça de Luis Enrique était fortement attendu pour ses grands débuts Européens dans la plus prestigieuse des épreuves. Les catalans qui en plus accueillaient un adverse assez modeste à savoir la formation Chypriote de l’Apoel Nicosie avaient tout pour réaliser un énième festival offensif devant les travées du Camp Nou qui pour l’anecdote sonnaient un peu creux pour une affiche de Champions League.

Ce match de Coupe d’Europe coïncidait avec la toute première apparition de Marc-André ter Stegen qui faisait ses grands débuts dans les buts du Barça puisqu’avant cette rencontre, le portier Allemand blessé avait vu Claudio Bravo prendre part aux trois premières journées de Liga. L’ancien gardien de Mönchengladbach n’était pas la seule nouveauté du onze rentrant de Luis Enrique puisqu’outre la nouvelle titularisation de Munir El Haddadi de nouveau titulaire (Premier match en C1 pour lui aussi). Le technicien Asturien a surpris son monde en faisant confiance également à deux autres jeunes de la Cantera Blaugrana, à savoir Sergi Samper et Sandro Ramírez. C’est donc sans Rakitic, Mathieu, Iniesta mais avec Messi et Neymar devant que les catalans ont entamé la compétition. Dans une partie ou les culès étaient censés ne faire qu’une bouchée de leurs adversaires, Barcelone s’est finalement contenté du strict minimum. Un succès sur la petite des marges grâce à une réalisation de Gerard Piqué, auteur de son neuvième but dans la compétition. Trois points donc mais pour la manière, on attendra le prochain match face au PSG au parc ou les catalans seront sans doute beaucoup plus motivés.

Le film du match :

Victime expiatoire idéal l’Apoel Nicosie ? C’est en tout cas ce que bons nombres d’observateurs pensaient. Pourtant, le FC Barcelone n’aura pas brillé dans ce match. Les Blaugrana sans idées et parfois même sans envie ont déçu. En face, les Chypriotes avec dans les buts, un ancien de la maison catalane, à savoir Urko Pardo qui faisait partie de l’effectif Barcelonais du temps ou Pep Guardiola et Luis Enrique étaient encore des joueurs n’ont pas à rougir de cette défaite.

Le début de rencontre est pourtant et comme on pouvait s’y attendre totalement dominé par les camarades de Marc Bartra. Dès la onzième minute, le quadruple ballon d’or tente sa chance sur coup franc mais le portier Chypriote d’une superbe acrobatie sauve les siens.

Son homologue catalan, Marc-André ter Stegen n’a pour sa part quasiment rien à faire jusqu’à cette action ou il doit sortir de sa surface pour intervenir un peu comme le fait souvent Manuel Neuer sur Stathis Aloneftis qui lancé en profondeur se retrouvait dans une situation intéressante pour inquiéter le FCB.

Nicosie résiste bien mais Marios Antoniades se rend coupable d’une faute assez grossière sur le Brésilien Dani Alvés. Le latéral se voit sanctionner par le referee Allemand, Monsieur Deniz Aytekin d’un carton jeune, le Barça pour sa part obtient un excellent coup de pied arrêté. Messi se charge de le tirer et Piqué d’une tête rageuse après avoir pris le meilleur dans les airs sur João Guilherme  accepte l’offrande et ouvre le score (1-0, 29’). Fort de cet avantage, Barcelone domine et à l’approche de la pause citron pousse pour doubler la mise. Messi et Neymar se trouvent désormais les yeux fermés et leurs une-deux désarçonnent les adversaires. C’est d‘ailleurs sur l’un de ces derniers que la Pulga est tout proche de scorer mais Pardo d’un excellent arrêt prive l’Argentin et le Barça de regagner les vestiaires avec plus de sérénité et de confiance.

En seconde période, on se demandait combien de temps allait encore résister cette équipe de l’Apoel. Non seulement et à la surprise générale, les Chypriotes résistent bien et commencent même à y croire. Tomás De Vincenti, l’avant centre de ce club est même tout proche d’égaliser mais sa tentative est déviée in extremis en Corner par Marc Bartra. Le Barça est méconnaissable dans cette seconde période et laisse l’initiative aux visiteurs qui sans complexe jouent les contres à fond comme sur ce centre de Vinicius qui Dani Alves plus prompt que Gustavo Manduca dégage très loin et sauve les siens d’un nul qui aurait eu le gout d’une défaite. Les catalans gèrent la fin du match se contentant du strict minimum. Dans deux semaines, au parc des princes et face aux champions de France, Barcelone devra être plus convaincant.

Statistique clé :

5 : Comme le nombre de victoires (Toute compétitions confondues) en autant de rencontres disputés. C’est le bilan de Luis Enrique.

L’homme du match :

Gerard Piqué : Souvent décrié comme étant le maillon faible de la défense. Piqué est non seulement l’unique buteur de cette rencontre mais il aura réalisé un match correct. Un rendement toutefois à relativiser compte tenu de la faible opposition.

Le pire :

Sergi Roberto : On nous annonce depuis des lustres qu’il est la relève des Xavi ou Iniesta dans l’entre jeu. Le jeune formé à la Masia déçoit de nouveau et quand on pense que la direction du Barça l’a préféré à Cesc Fàbregas qui brille et flambe du côté de Chelsea. Il y’à de quoi être sceptiques !