L’écurie Mercedes s’adjuge le titre mondial 2014 des constructeurs d’une manière officielle. Un sacre mérité qui couronne une domination et un règne sans partage de l’écurie Allemande qui cette saison aura rarement été en difficulté, jamais ou (presque) on aura vu une écurie dominer autant la concurrence dans un championnat du monde de Formule 1. Et pour confirmer cette domination, Mercedes s’est offert un neuvième doublé cette année. Lewis Hamilton lui s’adjuge une neuvième victoire, Mercedes la treizième en comptant les quatre succès de Nico Rosberg.

 

Pour l’anglais, l’après-midi Russe aura été une véritable « promenade de santé ». Pas le moindre adversaire à ses trousses. Sans soucis, Hamilton avait une seule chose à faire, conduire sa monoplace jusqu’au drapeau à damier. Grâce à ce succès relativement tranquille, l’Anglais fait la bonne affaire du jour puisqu’il compte désormais dix sept points d’avance sur son poursuivant immédiat à savoir son jeune coéquipier Nico Rosberg.

Sur un circuit qui ne nous aura pas offert du grand spectacle. On n’a pas dû à attendre très longtemps pour vivre le premier tournant. Nico Rosberg se rate dans le premier virage et endommage ses pneus. Conséquences immédiates, Il doit regagner les stands et changer ses gommes, en essayant de faire toute la course avec les durs. Le pari est couronné de succès, grâce à de super Pirelli extraordinairement compétitifs. Nico est arrivé deuxième et limite les dégâts, tandis que Bottas s’offre son cinquième podium de la saison, rien que ça.

Le moment décisif !

Le moment décisif de cette course a lieu immédiatement, dès le premier virage: le blocage de roues de Nico  Rosberg se révèle être le tournant de la course. Hamilton voit le son coéquipier d’entrée de jeu se faire ‘’éliminer’’ à la course pour la victoire. Il ne lui restait plus alors qu’à emmener sa voiture jusqu’à la ligne d'arrivée. Pour Nico, c’est une toute nouvelle course qui commence: mais l’Allemand doit une fois encore abdiquer et subir une autre défaite.

Le film de la course :

Ce premier Grand Prix de Russie de l’histoire s’est déroulé sous une atmosphère pesante. Les pensées des 21 pilotes étaient tous pour Jules Bianchi toujours hospitalisé dans un hôpital Japonais et qui demeure dans un état critique. Un hommage poignant lui a été d’ailleurs rendu au moment de l’hymne Russe.  Le départ est donné et Hamilton démarre assez bien, mais c’est pourtant Nico Rosberg qui prend le meilleur envol: l'Allemand démarre en trombe et attaque dès le premier virage, mais en faisant cela, il bloque malheureusement ses pneumatiques. Sa Mercedes reçoit un coup: Nico se plaint beaucoup de vibrations et décide de rentrer au stand dès le premier tour, avec Massa. 

Pour Hamilton s’ouvre alors une véritable autoroute en face de lui. L'Anglais n'a plus qu'à gérer son extraordinaire voiture. Seul Bottas pour quelques tours seulement parvient à suivre son rythme, puis la Williams s'effondre et Lewis sans véritablement trop se dépenser  remporte assez logiquement l'un des grands prix les plus "simples" de sa carrière.   

Derrière, on assiste à la folle remontée d‘un certain Nico Rosberg. Le pilote allemand réalise une course digne d’un vrai phénomène, en courant tout le Grand Prix avec des pneus durs, et en réalisant des chronos de qualifications ce qu’il lui a permis de remonter jusqu’à la deuxième place, profitant également des nombreux arrêts aux stands de ses principaux concurrents. Bottas complète pour sa part le podium, même si cette fois, il pouvait espérer obtenir la deuxième place. 

Au pied du podium l’excellente Mclaren. L'équipe de Woking s’est montrée très compétitive ce weekend et ce dès les essais du vendredi et obtiennent le meilleur résultat possible. Énorme Magnussen qui remonte de la onzième place pour finir finalement cinquième, tandis que Button fait le métier en s’offrant une très belle quatrième place. 

La grande déception est venue des Red Bull et des Ferrari. Les monoplaces Autrichiennes n’ont pas trouvé le bon rythme sur ce circuit, ajouté à cela, une très mauvaise stratégie, en tout cas, en ce qui concerne Vettel. Ricciardo lui victime d’un contact en début de course a dû anticiper son ravitaillement, Sebastian lui, a été victime d’une énième mauvaise stratégie de son équipe et doit une fois de plus finir derrière son jeune coéquipier Australien. Les Ferrari en Russie se sont de leurs côtés montrées très lentes: Alonso réalise il est vrai un excellent départ comme à son habitude et montre un très bon rythme. Malheureusement, un ravitaillement désastreux (avec une erreur des mécaniciens) plombe le reste de la course de l'Espagnol, qui termine cinquième juste devant Ricciardo.

Statistique clé :

Lewis Hamilton remporte le trente et unième Grand Prix de sa carrière. Il égale au panthéon le monstre sacré britannique Nigel Mansell. Mercedes remporte le championnat des constructeurs, le premier de sa carrière avec une pensée à Michael Schumacher qui aura contribué (un petit peu) au renouveau de la marque étoilé.

L’homme de la course :

Nico Rosberg : Son erreur en début de Grand Prix aurait pu plomber son dimanche mais l’Allemand grâce à une stratégie réussie et à son immense talent a limité les dégâts en terminant second. Une deuxième place qui à une saveur de victoire pour le fiston de Keke.

Le pire :

Kimi Raikkonen : Décidément, celui que l’on surnommait jadis ‘’le Finlandais volant’’ ne vole plus bien haut. A l’image de Ferrari, sa course est un calvaire, sa neuvième place ne peut le satisfaire. Indigne d’un ancien champion du monde.

La déclaration :

Christian Horner (Manager général de Red Bull) : "Je dois dire bravo à Mercedes pour son titre et son excellente saison", a-t-il dit. "Cette équipe a fait un travail fantastique cette année. Après quatre ans à Milton Keynes, le trophée prend la route de Brackley."  "Ce fut une course où il ne s'est pas passé grand-chose", analysait Horner. La dégradation des pneumatiques n'a pas donné prise au suspense. Nous avions quelques inquiétudes avec le pneumatique le plus tendre chez Daniel, c'est la raison pour laquelle il est rentré aussi tôt au stand, mais c'était tout. Dan a ensuite roulé très près d'Alonso et on a eu peur à la fin de ses problèmes avec sa consommation. Mais une fois de plus, le moteur Mercedes a dominé les débats." Des propos recueillis par la BBC.

 

L’ordre à l’arrivée de ce Grand Prix e Russie 2014 :

 Hamilton, Rosberg, Bottas, Button, Magnussen, Alonso, Ricciardo, Vettel, Raikkonen, Perez.